Fernando Tercero peut avoir des regrets. L’Espagnol est sans doute le coureur qui a monté le Plateau de Beille le plus vite, ce samedi, à l’occasion du final de la quatrième étape de la Ronde de l’Isard (2.2U). Mais cette performance n’a pas été suffisante pour l’emporter. Et pour cause : le grimpeur d’Eolo-Kometa avait sérieusement entamé son pourcentage de réussite avant même le pied de l’ascension pyrénéenne. “Tout ne s’est pas passé comme je l’espérais. J’aurais aimé aborder le Plateau de Beille dans d’autres circonstances mais je suis tombé dans la descente précédente”, raconte-t-il pour DirectVelo. La descente vers Les-Cabannes était en effet très sinueuse et plusieurs coureurs y sont partis à la faute, dont le maillot jaune Johannes Staune-Mittet.

Comme le Norvégien ou encore Gauthier Navarro, Fernando Tercero a lui aussi dû se lancer dans une folle remontée après cette erreur de trajectoire. “J’étais bien touché sur le côté mais je me suis tout de suite reconcentré sur la fin d’étape. J’ai pris mon rythme et je l’ai conservé tout au long de la montée”. Il a alors remonté les coureurs un à un, jusqu’à rentrer sur le duo Gloag-Leemreize juste avant le panneau indiquant les trois derniers kilomètres. “J’ai pris le temps de souffler un tout petit peu puis j’ai essayé de les surprendre mais Tom est venu me chercher et il m’a même contré. J’ai continué à mon rythme, encore une fois, jusqu’à la ligne”. Une ligne d’arrivée qu’il a finalement coupée en deuxième position (voir classement).

Dans ce contexte, il est forcément difficile de ne pas avoir de regrets pour le grimpeur hispanique. “Ce n’est pas passé loin mais Tom était très fort. Je ne sais pas si j’aurais pu gagner sans la chute mais c’est sûr que j’ai dépensé de l’énergie pour remonter jusqu’au groupe des favoris après ma chute, concède-t-il sans se chercher d'excuses. Mais on ne saura jamais ce qu’il se serait passé. Il reste encore une étape, on va tout donner et essayer encore une fois”. En attendant, Fernando Tercero... est 3e du général et ça, ça ne s'invente pas.