Xelliss-Roubaix Lille Métropole, l’heure du changement
Après une période où le groupe aura gardé une certaine stabilité, Xelliss-Roubaix Lille Métropole se prépare actuellement en coulisses à un turn-over important, qui n'avait plus été vu dans ces proportions depuis trois ans. Ce grand chambardement n’est, bien évidemment, pas étranger à la saison décevante des rose-et-noir, dans la continuité d’une année 2020 déjà très périlleuse et frustrante pour le groupe. “Cette année n’a clairement pas été notre meilleure. J’ai même envie de dire que 2021 a été la pire de nos seize saisons d’existence”, concède sans détours Daniel Verbrackel, le manager, pour DirectVelo.
S’il regrette que la Covid-19 ait empiré la situation, il ne veut pas tout mettre sur le compte de la crise sanitaire. “C’était un frein supplémentaire à la performance, mais on y est aussi, nous le management, pour quelque chose. On n’a sans doute pas fait que de bons choix dans le recrutement. Certains autres coureurs déjà présents dans le groupe étaient sans doute, pour leur part, en fin de cycle. On n’a pas voulu se débarrasser de certains fin 2020 car après l’année que l’on avait connu, ça aurait été dur pour eux. Mais finalement, on n’a pas vu grand-chose de plus cette saison, même si je conçois que ça n’a été facile pour personne et que certains ont été durement touchés et affaiblis par le virus”.
UNE SEULE SAISON DANS L’ÉQUIPE POUR MAXIME URRUTY
Pour Daniel Verbrackel, les torts sont partagés. “On a notre part de responsabilité. En 2020, nous avons eu une organisation hasardeuse notamment en ce qui concerne les stages de préparation. Au niveau du matériel, on ne s’est pas retrouvé dans une situation idéale non plus. Et donc, sur le plan du recrutement, on a sans doute fait des erreurs de casting”. De ce fait, le Nordiste évoque la nécessité de “repartir sur un nouveau projet”. Avec l’envie de retrouver de l’ambition. “On est une équipe professionnelle, on se doit de faire des résultats. On ne peut pas continuer comme ça”.
C’est la raison pour laquelle pas moins de six coureurs - et peut-être même sept - ne seront pas conservés pour 2022. Julien Antomarchi, Ivan Centrone, Dylan Kowalski, Jordan Levasseur - ces deux derniers ont pour rappel déjà rebondis en N1 (lire ici) - , Maximilien Picoux et Maxime Urruty quittent l’aventure. Mathias De Witte reste en balance et pourrait jouer sa place lors des dernières courses du calendrier. Une situation que le Belge a d’ailleurs déjà vécue l’an passé. Le départ de Maxime Urruty, qui n’a disputé qu’une saison chez les pros, peut interpeller. Daniel Verbrackel l’explique de la sorte : “Maxime a 28 ans. On ne l’a pas considéré comme un néo-pro ordinaire. Il a déjà beaucoup d’expérience et il savait que l’on comptait sur lui pour être performant dès cette saison. On lui avait mis le couteau sous la gorge, en quelque sorte, en précisant dès l’hiver dernier qu’on ne lui laissait pas une année d’apprentissage. Il avait été performant chez Pro Immo alors on en attendait plus”.
UN NOUVEAU PARTENAIRE TITRE
En cette toute fin de saison, seuls cinq coureurs de l'effectif actuel sont donc assurés de poursuivre leur carrière chez Xelliss-Roubaix Lille Métropole : Thomas Denis, Samuel Leroux, Jérémy Leveau, Valentin Tabellion et Emiel Vermeulen, à moins que le Belge ne trouve une place au sein d’une ProTeam. Six à sept recrues renforceront le groupe pour 2022.
Mais les changements ne seront pas qu’au niveau de la composition de l’équipe, cet hiver. La structure de troisième division mondiale a en effet appris, dès le début de saison 2021, que Xelliss - anciennement Natura4Ever - ne poursuivait pas son partenariat avec l’équipe une année supplémentaire. Daniel Verbrackel est aujourd’hui heureux d’annoncer que sa formation a trouvé un nouveau partenaire titre pour la saison à venir. Celui-ci devrait être révélé au mois de novembre.