À Quelneuc, il y avait Amandine Fouquenet et les autres
L’écart entre Amandine Fouquenet et sa dauphine, ce dimanche, en dit beaucoup sur les forces en présence actuelles. Pour la seconde fois en deux jours, Amandine Fouquenet s’est imposée avec aisance sur le circuit morbihannais de Quelneuc. Et ce avec une avance de 1’25” sur Anaïs Morichon (voir classement). “Elle était vraiment costaude. Je savais que ce serait compliqué, elle est vraiment en forme”, explique la 2e de l’épreuve pour DirectVelo, à chaud. La tactique de la sociétaire du Team Royalbikeshop.com était simple et limpide. “Je voulais m’accrocher au maximum mais je n’ai tenu qu’un tour”.
MARLÈNE PETIT REVIENT DANS LE JEU
Même constat pour Marlène Petit. Habituée à jouer les premiers rôles sur les manches de Coupe de France depuis de nombreuses années, la sociétaire de Podiocom CC était venue chercher une place sur le podium. “C’est très satisfaisant car j’ai connu un début de saison qui n’était pas facile. Je n’ai pas beaucoup de temps pour m’entraîner cette année et j’arrive quand même à performer, même si on espère toujours mieux. Petit à petit, je retrouve un peu mon niveau”. Ce dimanche, celle qui se classe 3e de l’épreuve se sentait mieux que la veille, lorsqu’elle avait pris la 8e place. “Courir deux fois par week-end, c’est intéressant pour moi. C’est mieux mais c’est aussi compliqué car je travaille le vendredi et le lundi donc je dois faire le trajet en avion. Je ne roule pas beaucoup sur le vélo de cyclo-cross. Souvent, le samedi, je n’ai pas récupéré de la semaine de travail mais le dimanche, ça va mieux”.
Sur la fin de course, Marlène Petit s’est débarrassée d’Audrey Weingarten (Sorius) et de Julie Bego (Chambéry CC) pour prendre place sur le podium. À plus d’une minute d’Anaïs Morichon, solide 2e. “Je me suis vite dit que j’allais essayer de garder ma deuxième place et de tout donner pour. Au final, j’ai réussi à le faire. Le circuit était vraiment physique, ultra roulant. Je préfère les circuits boueux mais je prendrai ma revanche la prochaine fois”, ajoute Anaïs Morichon.
UNE HIÉRARCHIE À (RE)DÉFINIR LORSQUE TOUT LE MONDE SERA PRÉSENT
Mais pour Anaïs Morichon comme pour Marlène Petit et l’ensemble des autres concurrentes, il n’y avait donc rien à faire face à Amandine Fouquenet, qui a réalisé un numéro en solitaire pratiquement de bout en bout de la course. “Je suis contente d’être au rendez-vous”, lâche la Championne de France, qui a profité du fait de passer la quasi-totalité de la course seule en tête pour travailler différents aspects comme celui de la concentration. “Je me sens plus sereine pour faire ce que je veux quand je suis seule devant. J’ai réussi à me mettre un peu plus à bloc. Dans toutes les parties physiques, j’en remettais”. Tout au long du parcours, la sociétaire du Team Arkéa a eu “des frissons” au milieu de son groupe de supporters, qui a mis l’ambiance, comme la veille. “C’est exceptionnel de gagner avec le maillot !”.
Cette victoire est doublement importante pour Amandine Fouquenet. “Je ne sais pas encore si je serai à Bagnoles-de-l’Orne ou à Tabor. Mais le classement général de la Coupe de France reste un objectif. Prendre des points UCI me permet d’être mieux placée au départ des manches de Coupe du Monde”. Ce qui est pris n’est plus à prendre pour la Bretonne mais attention tout de même : la réalité de l’instant ne sera pas forcément celle des prochaines semaines et des prochains mois. “Il manque certaines des meilleures”, rappelle Anaïs Morichon. Sans les sœurs Clauzel et Line Burquier engagées à Zonhoven ce dimanche, lauréates des deux premières manches à Pierric, Amandine Fouquenet a dominé largement la concurrence et a fait le plein de confiance avant ses premières manches de Coupe du Monde et, dans deux semaines, le Championnat d’Europe Espoirs. “J’y espère un podium”.