Joshua Dubau : « Je voulais me donner ce coup de pied au cul »
Et de trois pour Joshua Dubau ! Déjà vainqueur d’une des deux manches inaugurales à Pierric, le sociétaire du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys a remporté, ce week-end, les deux courses qui se disputaient à Quelneuc, dans le Morbihan, avec une nouvelle victoire pleine de maitrise ce dimanche (voir classement). Il caracole désormais en tête du classement général de la Coupe de France avec trois succès en quatre manches - il avait terminé 2e de la première épreuve -. DirectVelo a recueilli la réaction de l’athlète de 25 ans après l’arrivée.
DirectVelo : Tout semble aller pour le mieux en ce début de saison !
Joshua Dubau : C’est sûr que la forme en ce moment fait plaisir et les victoires font du bien. C’est important d’avoir la forme maintenant mais il faudra la garder pour le Championnat de France. Je ne m’attendais pas forcément à me sentir aussi bien si vite mais je suis arrivé du VTT donc j’ai vite vu que la forme était là. Sans forcément vouloir trop en faire, j’ai essayé de lisser la forme pour la maintenir. J’ai prévu d’effectuer une période de récupération en milieu de saison pour essayer de bien finir.
« IL FAUT S’ADAPTER »
Sur laquelle des deux épreuves du week-end a-t-il été le plus difficile de t’imposer ?
Chaque victoire est différente. Hier (samedi) il y avait plus de monde puisque les Espoirs étaient parmi nous avec notamment un très fort Loris (Rouiller). Je savais que je voulais courir différemment sur les deux courses et essayer des choses par rapport à mes courses de début de saison. Aujourd’hui (dimanche), je ne savais pas comment j’allais m’y prendre. Le circuit était rapide et roulant. C’est difficile de faire la différence sur ce type de circuit. Je voulais voir en fonction des adversaires. J’ai vu que j’étais bien placé et mon frère aussi était dans les roues en contre. J’ai fait l’effort et sur une relance, j’ai fait le trou. Je n’avais pas forcément prévu de m’isoler de la sorte mais une fois devant, je n’allais pas me relever. J’ai essayé de maintenir l’écart, de le creuser et de m’assurer la victoire.
As-tu vite compris que tu allais l’emporter ?
Dans la tête, il faut faire attention à deux choses : ne jamais se mettre trop dans le rouge, mais ne pas laisser non plus les adversaires croire qu’ils peuvent rentrer. Il faut s’adapter à la façon dont ils courent derrière, s’ils accélèrent ou non. La gestion est importante. Plus l’avance est confortable, plus c’est facile à gérer. Disons qu’à deux-trois tours de l’arrivée, je me doutais que ça devait être bon si je ne faisais pas de grosses bêtises. Il fallait gérer sans se relâcher, mais sans se mettre minable ou partir à la faute non plus. Mon atout principal, c’est l’explosivité. Or, depuis le début de saison, je fais rapidement la décision. Là, je voulais attendre un peu pour faire la décision et être un peu plus à la bagarre avec mes adversaires. C’était une volonté de ma part. Je voulais me donner ce coup de pied au cul là hier (samedi).
« J’ESSAIE DE GÉRER MA SAISON AU MIEUX »
Et maintenant ?
La semaine prochaine je ferai ma première manche de Coupe du Monde à Overijse, en Belgique. Ça me préparera pour le Championnat d’Europe. Pour les manches de Coupe du Monde, c’était un choix de ne pas faire le déplacement aux États-Unis. C’est un budget et ça représente de grosses dépenses énergétiques en début de saison. Ce week-end, la manche de Coupe du Monde est très spéciale, dans le sable. Si je me présente à une manche de Coupe du Monde, ça sera pour essayer de faire le meilleur résultat possible. Je n’irai pas à Tabor pour disputer le week-end de Coupe de France. Aller en République tchèque serait encore un gros déplacement supplémentaire. La Coupe du Monde, c’est bien pour la grille des prix et les points UCI mais il faut aussi penser à la récupération. J’essaie de gérer ma saison au mieux.
Regrettes-tu que les manches de Coupe de France tombent en même temps que certaines manches de Coupe du Monde ?
Oui et non. Il y a tellement de manches de Coupe du Monde, cette année, qu’à un moment donné il est logique que les courses finissent par tomber en même temps. Mettre autant de manches de Coupe du Monde au programme est un choix de l’UCI. En tant qu’athlète, il faut choisir. Les Belges et les Néerlandais ont intérêt à enchaîner les manches de Coupe du Monde mais de mon côté, je ne joue pas le général de la Coupe du Monde. Si je vais sur certaines manches dans de mauvaises conditions, sans pouvoir espérer un résultat, ce n’est pas la peine, selon moi. S’il faut faire des impasses, tant pis. Le plus important est de me présenter sur chaque course avec la possibilité de performer.