Hélène Clauzel : « Partir première ligne est un gros changement »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Sur une belle lancée depuis le coup d’envoi de la saison de cyclo-cross, Hélène Clauzel a encore montré ce samedi qu’elle était proche du top niveau mondial. Classée finalement 6e du Championnat d’Europe (voir classement), elle confirme une 7e place obtenue aux Etats-Unis en début d’année, en Coupe du Monde. "Au final ça montre bien que ma place était justifiée, c'est chouette. Je suis vraiment contente", avoue-t-elle au micro de DirecVelo. Aux Pays-Bas, l’habituelle coureuse de l’AS Bike Cross Team a changé de stratégie. "D'habitude je prends des bons départs, mais là je me disais qu'il ne fallait pas faire comme d'habitude, je devais me calmer. Parce que je grille pas mal de cartouches en général. Donc là j'ai essayé d'être plus prudente". Mais personne ne pouvait arrêter le TGV Lucinda Brand.

Après deux tours, la Néerlandaise avant déjà mis à terre la concurrence. Hélène Clauzel avait elle déjà abandonné l’idée de suivre le gros noyau. "Quand elles relancent je n'arrive pas à suivre derrière. Donc je me suis retrouvée dans le deuxième groupe et j'ai fait ma course à mon rythme. Je les ai remontées une à une et je fais 6 à l'arrivée donc c'est cool". Après une saison l’année passée où elle retrouvait ses sensations en cyclo-cross, Hélène Clauzel montre que le cap est en train d’être franchi. "Je pense qu'il faut encore me remettre dedans. L'année dernière je partais dernière ligne, cette année première, donc c'est un gros changement. Je dois encore apprendre de course en course, ça va revenir et puis j'arriverai à être devant".

« J’AI FAIT DES CHOIX, JE LES ASSUME »

Souriante, après quelques minutes à récupérer tête dans les bras, affalée sur le guidon, la Française de 23 ans est consciente d’avoir avancé dans les classements d’une année à l’autre. "Je pense que partir devant joue beaucoup dans cette progression. L'année dernière, quand on regardait les temps au tour, j'étais toujours autour des 10. Donc en partant devant c'est beaucoup mieux. Ça vient, je progresse". Et sa coupure de quatre ans, pour se concentrer sur le VTT, a bien été digérée. "Des fois je me dis que j'aurais pu faire plus de performances mondiales sans cette coupure, mais j'ai fait des choix, je les assume. Maintenant qu'il y a des Championnats Espoirs ça aurait pu être cool quand j’étais dans la catégorie, j'aurais peut-être pu faire plus de podiums mondiaux. Mais c'est comme ça, et ça ne sert à rien d'avoir des regrets".

Désormais, Hélène Clauzel peut réfléchir à ses plans pour la saison. "Maintenant j'espère rester stable, c'est ce qu'il me manquait sur les saisons. Je faisais tout le temps le yo-yo entre trop devant ou trop derrière, là j'essaye de travailler dessus pour rester stable à chaque course". Et sa stratégie de miser gros sur le début d’année est en train de payer. "Avec mon entraineur on a planifié que je sois devant au début de saison. Je n'avais pas de points UCI, il m'en fallait pour partir devant. J'en avais trop marre de partir dernière, donc on avait misé aussi sur les Etats-Unis pour marquer beaucoup de points. Le gros objectif était ici et à Besançon, parce que c'est chez moi, donc j'ai à cœur de bien faire. Puis je couperai avant la deuxième partie avec le Mondial et les France". Mais d’ici là, Hélène Clauzel a encore le temps d’accumuler des points… et de la confiance.

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