Loris Rouiller : « J'ai compris que ce n'était pas une bonne idée »
Le Championnat d'Europe Espoirs, son dernier dans la catégorie, faisait partie des objectifs de Loris Rouiller mais le Suisse termine au-delà du Top 10 ce samedi sur le circuit du col du VAM (voir le classement). Motivé, quand il voit le Champion du Monde Pim Ronhaar jaillir à la fin du premier tour, il saute dans sa roue. "Depuis la reconnaissance, je savais que ça allait être dur dans la bosse et que les écarts allaient s'y faire. Vu comme Pim marchait au Koppenberg (lundi dernier, NDLR), je savais qu'il allait attaquer là. J'étais prêt, j'ai réussi à prendre sa roue. Je pouvais réagir alors que je voyais que Niels (Vandeputte) ne pouvait pas". L'effort est violent et au sommet du col du VAM le vent se fait sentir. "Je l'ai laissé en tête en haut de la bosse et de toute façon, je ne pouvais pas passer, mais il n'y avait pas de Belges avec nous donc ils se sont organisés et sont revenus".
L'homme au maillot à la croix blanche s'est mis dans le rouge. "J'ai essayé mais ça m'a cassé. J'ai compris que ce n'était pas une bonne idée, raconte-t-il à DirectVelo. Je n'ai pas assez récupéré quand les autres nous ont remontés. Il m'a fallu un tour pour le faire". Il couvre d'ailleurs le deuxième tour 34 secondes plus lentement que le tour précédent. Après ce passage à vide, il maintient l'écart à 30" avec le groupe de tête avant de perdre du terrain dans les deux derniers tours. "C'est dommage car ma forme est top et j'avais moyen de bien faire aujourd'hui".
DEUX NUITS SANS DORMIR AVANT VALKENBURG 2018
À l'arrivée, le coureur d'Alpecin-Fenix Development n'a "pas de regrets. Bien sûr, c'est frustrant mais j'ai essayé et les autres étaient très forts. On voit le résultat, ce n'est pas Pim qui gagne mais Ryan (Kamp), donc c'était sûrement une erreur de partir trop vite. C'est la course", analyse-t-il. Le Champion d'Europe Juniors 2017 reconnaît "avoir encore du mal à arriver au top le jour d'un grand Championnat. Au Championnat du Monde à Valkenburg (en 2018, NDLR), j'étais favori, j'avais battu tous mes records à l'entraînement et je n'ai pas dormi les deux nuits avant la course", rappelle-t-il.
Loris Rouiller préfère voir les choses du bon côté. "Par rapport à l'an dernier, je me sens mieux cette année, j'arrive à gagner des courses. Aujourd'hui ce n'est pas ma place mais j'ai encore du travail".