Olivia Onesti : « L’année où je peux travailler »
Olivia Onesti prend de l’expérience. Pour sa première année Espoir, la sociétaire de Starcasino CX Team enchaîne les manches de Coupe du Monde. La cycliste de bientôt 18 ans évoque avec DirectVelo sa performance ce dimanche à Besançon, son hiver et son passage chez Cofidis sur la route en 2022.
DirectVelo : Lors de la manche de Coupe du Monde de Besançon ce dimanche, ton départ a été compliqué…
Olivia Onesti : Je suis tombée au départ avec ma coéquipière (Anna Kay, NDLR). On est reparti aux deux dernières positions. Après, c’était vraiment une course de remontée. Avec ce temps-là, ça rendait les choses tellement plus dures sur ce circuit. Les écarts se font très vite. On a tout donné pour remonter, mais sur une heure de course, c’est dur de ne pas avoir de coup de moins bien et de tenir jusqu’au bout. J’ai senti que je commençais à coincer à un moment. J’essayais de me reposer tout en perdant le moins de places possible. Dès qu’on récupère un peu en Coupe du Monde, on se fait vite doubler par beaucoup de monde. Je me suis accrochée au maximum. Ensuite, ça allait un peu mieux en fin de course.
« IL Y AVAIT UNE AMBIANCE DE FOLIE »
Au final, tu termines dans le Top 25 (voir classement). Quel est ton sentiment ?
Avec un départ comme ça et des conditions pareilles, je suis contente d’avoir réussi à remonter autant. Je me dis aussi que c’est dommage, qu’en ne repartant pas dernière, il y aurait peut-être eu moyen de rentrer dans le Top 20.
Qu’as-tu pensé du parcours ?
C’est un beau circuit que j’affectionne à chaque fois que je viens rouler dessus. J’aime bien quand c’est vraiment un chantier. Ça m’avantage vu que je suis un petit gabarit. Je m’enfonce moins. Le parcours était très physique et très technique avec la boue. J’ai bien aimé. En plus à domicile, en France, on était vraiment beaucoup encouragé. Il y avait une ambiance de folie, ça m’a boostée.
Comment juges-tu ta première partie de saison ?
C’est ma première année Espoir. Je trouve que c’est l’année où je peux travailler. Je fais pas mal de bons blocs d’entraînement. Je ne suis pas forcément performante en course, ce n’est pas mon objectif. Je préfère faire de bons blocs afin de progresser pour que ça serve pour les années à venir. Les courses en Coupe du Monde durent quasiment une heure pour celles comme moi qui ne sont pas parmi les premières. Ça change par rapport aux saisons précédentes, mais je commence à prendre le rythme.
« ÇA NE PEUT QUE M’APPORTER »
Qu’espères-tu pour la suite de l'hiver ?
Je veux faire du mieux possible, peut-être intégrer le Top 20 en Coupe du Monde. Je ne me fixe pas plus que ça d’objectifs. Cette année, je découvre tous les circuits en Coupe du Monde. Comme je l’ai dit, je travaille beaucoup à l’entraînement. La Coupe du Monde fait aussi partie de mes entraînements. Je préfère engranger de l’expérience.
Comment se passe ton intégration au sein de la structure belge de Starcasino CX Team ?
C’est une super équipe, il y a une très bonne ambiance. Je m’y plais vraiment. Je travaille mon anglais. Le staff est au top. Je me sens vraiment bien accompagnée. En fin de saison dernière, ils m’ont proposé d’intégrer l’équipe. Vu que c’est quand même une équipe professionnelle en cyclo-cross, je me suis dit pourquoi pas tenter l’expérience. Je ne regrette pas du tout.
Et en 2022, tu porteras sur la route le maillot de Cofidis !
Je me suis dit que c’était une opportunité qu’il fallait que je saisisse. Elle ne se serait peut-être jamais représentée. Je passe professionnelle, c’est quand même avantageux pour m’investir complètement dans le vélo. Ça fait deux ans que je n’ai pas fait de route. Il y aura beaucoup de découvertes. Je vais être entourée des meilleures mondiales, de filles qui ont de gros palmarès. Ça ne peut que m’apporter. J’aime batailler au meilleur niveau international. Je ferai aussi en parallèle la saison de VTT, donc je ne serai pas toujours sur la route.