Flamanville va rappeler quelques images à Perrine Clauzel. "Je connais déjà, du fait d'avoir fait le Championnat de France il y a deux ans. J'avais fait 3e, c'était la première année où je faisais une saison complète de cross, c'était une bonne saison, ça me rappelle des souvenirs". Déjà présente à Besançon, en novembre dernier, la coureuse de l’A.S Bike Racing va retrouver l’Hexagone, pour son plus grand plaisir. "Je suis toujours très contente de courir en France, on n'a pas forcément l'habitude d'avoir une Coupe du Monde. C'est agréable de venir ici, il y a beaucoup de supporters". Le circuit normand n’a donc pas de secret pour elle. "C'est un beau circuit, relativement roulant, il n’a pas trop plu donc ce n'est pas un chantier comme à Liévin. C'est assez ouvert comme toutes les filles ne sont pas venues à deux semaines du Mondial, elles se préservent. Donc il y a des belles choses à faire".

Si de nombreuses filles, comme Lucinda Brand, Marianne Vos, Denise Betsema et tant d’autres dans le clan hollandais notamment, seront absentes, il reste encore suffisamment de dangers sur la ligne de départ. "Il y a beaucoup d'absentes mais elles font toutes l'impasse à Flamanville, la manche la plus lointaine pour elles. Mais elles seront présentes à Hoogerheide. C'est bien pour nous, au moins ce sera un peu plus ouvert, mais il y aura quand même des filles fortes". À la suite du Championnat de France, dont elle a pris la 7e place, après avoir raté le maillot tricolore à Pontchâteau dans la dernière ligne droite, la saison passée, Perrine Clauzel s’est changée les idées. "Avec ma sœur on est parti cinq jours en Espagne à Calpe, toutes les deux pour profiter du soleil. Parce que chez nous en Alsace, il fait moche, il gèle, il y a de la neige. On était contentes d'aller au soleil. C'était une semaine d'entrainement type. On a un peu allongé les sorties, c'était sympa".

« AVEC LE COUDE EN VRAC, ÇA NE POUVAIT PAS LE FAIRE »

Après une saison où elle a été l’une des meilleures Françaises à l’international, la coureuse de 27 ans pouvait espérer mieux de son hiver. "Je suis déçue forcément, pendant les fêtes je suis tombée sur mon coude, ça a du mal à se remettre, j'ai des douleurs. Je savais que le France n'allait pas être concluant. Mais je suis contente d'avoir fini, je pensais que ça allait être plus dur que ça. Je ne pense pas qu'il faut être déçue du Championnat. Avec le coude en vrac, ça ne pouvait pas le faire. Ça va de mieux en mieux mais j'espère que d'ici deux semaines ça le fera". Perrine Clauzel préfère rester positive. "On est des humains, les années ne se ressemblent pas toutes. J'ai fait deux belles saisons, je suis bien montée en puissance. Mais cette année, c'est différent. C'est tout aussi bien, j'ai réussi des belles choses, mais ça ne reflète pas l'année dernière. Je ne suis pas mécontente non plus, ce sera pour mieux rebondir l'année prochaine".

Il reste encore une date importante pour mettre un beau point à une saison en demi-teinte. "Au Championnat du Monde, j'espère faire une bonne place. J'avais fait 13 la saison dernière, j'ai envie de refaire aussi bien, même si j'étais vraiment très en forme l’année passée. Je ne me mets rien en tête comme place. C'est aux Etats-Unis, il y aura moins de monde aussi que l'année dernière". Par rapport à Flamanville ce dimanche, ou Hoogerheide la semaine prochaine, le rendez-vous de Fayetteville lui donne davantage d’espoir. "Forcément, c'est dans deux semaines, je me dis que mon coude aura plus de temps pour se remettre. Ce week-end ça tape vraiment, j'ai un peu mal. Je sais que Hoogerheide est un peu plus roulant, c'est plus des vires-vires, ça va. Le Mondial, je ne l'ai pas reconnu, à part en vidéo, donc j'espère que tout ira bien". Il lui reste deux courses pour mettre toutes les chances de son côté.