Amaury Capiot : « Un petit avantage sur d’autres »
L’ouverture de la saison en France a souri à un Belge ! Amaury Capiot, sprinteur de l’équipe Arkéa-Samsic, a remporté le Grand Prix de Marseille-La Marseillaise dans une arrivée groupée en petit peloton (voir classement). "Pour moi, ça veut dire beaucoup. Je cherchais encore ma victoire, aujourd'hui ça arrive. J'avais beaucoup de Top 10, mais ça ne veut rien dire. Finalement, une victoire sur La Marseillaise, ça commence bien !", se réjouit-il au micro de DirectVelo, après son premier succès au début de sa huitième saison professionnelle. Pour jouer sa carte au sprint, il fallait encore passer les difficultés sans encombre. "Au début c'était un peu tranquille et beaucoup de placement pour les côtes. Ensuite tout le monde sait qu'à 40 kilomètres il y a la Route des Crêtes qui est très dure et très raide".
Mais le coureur de 28 ans avale les difficultés sans problème. "Au début des Crêtes je dois être en première ligne, je passe bien la bosse dans la première partie. Après l'équipe a fait le travail durant les 40 derniers kilomètres pour moi. Je connais un peu, avec beaucoup de vent de face. J'ai essayé de ne pas lancer avant 200 mètres de l'arrivée. J'ai dû lancer vers les 150 mètres. J'ai pu passer Mads Pedersen". Amaury Capiot a pu compter sur Maxime Bouet, qui connaît les routes par cœur. "Il sait ce qu'on doit faire. Il a fait un bon boulot en roulant pour moi. On était 30-40 dans le peloton, ce n'est pas nécessaire d'avoir la première place à deux kilomètres de l'arrivée. On s'est bien regroupé et on avait quatre mecs dans le dernier kilomètre, Clément Russo me dépose à 350 mètres dans les roues de Mads Pedersen et j'arrive à le passer".
De plus, l’ancien coureur de Sport Vlaanderen-Baloise a déjà couru en Espagne, dimanche dernier, avec une 2e place à l’arrivée. "J'ai roulé la semaine passée, j'ai déjà fait 170 kilomètres, j'ai un petit avantage sur d'autres d'avoir fait cette course. C'est peut-être l'explication de ma victoire aujourd'hui. Ce début de saison est important pour moi". Surtout qu’il sait qu’il peut jouer sa carte, ce qui ne sera pas forcément le cas sur de plus grandes épreuves. "Comme aujourd'hui, tout le monde est un peu libre, donc moi aussi. On avait prévu le sprint. Quand on fait des courses comme Paris-Nice, on a Warren Barguil ou Nairo Quintana, c'est normal que je fasse le boulot. Mais aujourd'hui quand il n'y a pas un gros leader, je peux saisir ma chance". Et Amaury Capiot ne l’a pas manquée.