Valentin Ferron : « J’ai donné quelques garanties »

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

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Ce jeudi, Valentin Ferron a lancé sa deuxième saison chez les pros à l’occasion du prologue du Tour de la Provence (2.Pro), avec un bon Top 20 à la clef (voir classement). L'exercice 2022 doit lui permettre de confirmer les belles promesses de l’an passé. “Je devais reprendre au GPLM mais j’ai été testé positif à la Covid peu de temps avant. C’était frustrant de le regarder à la télé alors forcément, j’avais hâte de reprendre”, lance pour DirectVelo celui qui va enchaîner les courses dans le quart sud-est de la France, avec de prochaines participations au Tour des Alpes-Maritimes et du Var puis aux Boucles Drôme/Ardèche à son programme.

DÉJÀ À L’AISE ET RÉGULIER SUR LES COURSES D’UN JOUR

L’an passé, pour sa première saison chez les pros, le coureur du Team TotalEnergies a réalisé des performances plus que prometteuses avec, en premier lieu, une victoire d’étape au Tour du Rwanda (2.2). “C’est sûr que c’était particulier mais sans dénigrer aucune course, ce n’était que le Tour du Rwanda, même si j’ai gagné devant Pierre Rolland. C’était une belle performance, évidemment, mais il faut quand même la relativiser. J’aimerais maintenant en gagner une belle en Europe”, admet l’athlète de 24 ans. “En tout cas, ça donne beaucoup de confiance, c’est motivant. Je sens que je progresse et que je commence à être capable de jouer la gagne sur certaines courses. C’est une vraie satisfaction car ça montre que le travail paie et ça me met dans une bonne dynamique. J’espère que ça va continuer”.

Car outre ce succès africain, Valentin Ferron a aussi terminé, entre autres, 3e du Trophée Matteotti - remporté par Matteo Trentin -, 9e des Boucles de l’Aulne, 12e du Mémorial Marco Pantani ou encore 14e du Tour du Finistère et du Tour de Vendée. Des résultats tous acquis sur un même type de compétitions : des courses d’un jour de Classe 1. “J’aime ces courses-là car ce sont souvent des courses de mouvement, je m’y sens à l’aise”. Parmi toutes les épreuves précédemment citées, nombreuses se situaient en fin de saison, moment de l’année durant lequel Valentin Ferron s’est montré régulier. “Je me suis donné les moyens de progresser et j’ai commencé à être acteur des courses à ce moment-là”.

AVEC PETER SAGAN DANS UNE SEMAINE

De quoi lui donner confiance pour l’avenir à court et moyen termes. “J’ai donné quelques garanties. L’équipe me fait sans doute plus confiance que l’an passé, où j’avais repris la saison assez tard et je devais totalement faire mes preuves. Maintenant, je sais que j’aurai des opportunités et quand ce sera le cas, il faudra les saisir”. L’ancien sociétaire du Vendée U le sait : les occasions de jouer sa carte et d’avoir l’opportunité de faire un gros coup ne seront pas légion. “C’est très compliqué de performer chez les pros, il n’y a pas beaucoup de possibilités alors quand il y en aura une, il ne faudra pas se louper. Dans tous les cas, ça va passer par l’attaque ! Mais ça tombe bien : j’aime être offensif”, se félicite celui qui a aussi connu des moments plus délicats pour sa découverte du haut niveau. “Sur certaines courses, ça a été très dur. Notamment sur des Classiques comme Liège-Bastogne-Liège. J’ai vu que le niveau WorldTour, c’est encore autre chose ! Il n’y a pas eu que des moments faciles. Il va justement falloir continuer d’aller sur des courses WorldTour pour s’habituer et pour progresser”.

Après le Tour de la Provence, durant lequel il va avant tout “bosser pour les leaders”, Valentin Ferron disputera donc le Tour des Alpes-Maritimes et du Var où il devrait être l’équipier de Peter Sagan, pour la première fois. “Son arrivée donne une nouvelle impulsion à l’équipe, ça tire tout le monde vers le haut. C’est stimulant, je suis sûr de beaucoup apprendre à ses côtés”. Un plaisir, mais pas nécessairement une pression particulière. “Au début, c’était impressionnant de courir avec des (Thibaut) Pinot ou (Romain) Bardet dans le peloton
. Ça ne laisse pas indifférent. Mais on s’y fait vite, que ce soit des coéquipiers ou des adversaires, et on se rend compte qu’il vaut mieux s’occuper de soi (sourire). Après tout, on fait seulement notre métier”.


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