Chez Movistar, chacun a fait sa course
L’équipe Movistar avait deux belles cartes à jouer, ce dimanche, lors de la dernière étape du Tour de la Provence (2.Pro). Le tenant du titre, Ivan Sosa, pouvait faire figure de leader naturel de la WorldTeam espagnole mais Matteo Jorgenson, 12e sur les pentes du Mont Ventoux l’an dernier sur cette même épreuve puis 8e de Paris-Nice quelques semaines plus tard, comptait également jouer sa propre carte sur la Montagne de Lure. Finalement, les deux athlètes ont semblé faire leur course chacun de leur côté. “Sur une montée comme celle-là, il n’y a pas vraiment de notion tactique. Ce sont juste les jambes qui parlent”, assurait ainsi l’Américain auprès de DirectVelo quelques instants après en avoir terminé. “On voulait essayer de faire un podium et je crois pouvoir dire qu’on s’est plutôt bien débrouillé”, ajoute Ivan Sosa.
Le Colombien a semblé être à contre-temps dans l’ascension finale. “Quand Nairo (Quintana) a attaqué, je ne l’ai pas vu partir. Une fois que j’ai essayé d’y aller, il avait déjà filé et je n’ai jamais pu boucher le trou”. L’ancien coureur d’INEOS Grenadiers est resté plusieurs hectomètres seul en contre après avoir repris puis déposé Julian Alaphilippe, avant d’être lui-même repris dans les derniers mètres par un groupe dans lequel figurait son propre coéquipier Matteo Jorgenson. “Je suis assez surpris de mon niveau, je me sentais vraiment bien”, se réjouit le longiligne grimpeur. L’ancien membre du Chambéry CF a finalement coupé la ligne d’arrivée en troisième position, juste devant… Ivan Sosa (voir classement). Au général, l’Américain échoue à deux secondes du podium tandis qu’Ivan Sosa était hors du jeu après avoir pris des cassures dès la première étape en ligne.
Mais alors, n’y avait-il pas mieux à faire au niveau tactique ce dimanche ? “Je suis très satisfait de ma montée. On peut dire que le meilleur a gagné”, se contente de répondre Ivan Sosa. “Ma performance est vraiment satisfaisante. Ivan a fait du mieux qu’il pouvait, lui aussi. J’ai essayé de suivre mon propre tempo durant la montée et ça a bien marché”, ajoute Matteo Jorgenson, qui a récemment contracté la Covid et a été touché par d’autres pépins de santé. “Je n’en attendais pas tant ici mais ça donne forcément des idées pour Paris-Nice, une de mes courses préférées”. En attendant, la Movistar devra se contenter de ce tir groupé.