Eugène Kakizaki est comme le rouge de son maillot du VS Valletais : il est plein d'énergie. Et en ce début de saison, grâce à cette énergie, il a pu décrocher des places d'honneur aux Plages vendéennes (5e et 8e). "J'ai bien repris la saison, ça confirme que je suis en forme", commente-t-il pour DirectVelo.

Le coureur de 22 ans en est déjà à sa troisième saison dans le club de N2 et même à sa cinquième en Europe. "Je suis arrivé en Europe avec l'équipe EQA DS, grâce à Akira Asada, en Espoir 1 et 2. Je suis arrivé à Vallet en Espoir 3 mais au moment du début du covid. En 2020 et 2021 c'était compliqué", indique le Japonais qui habite à Mouzillon, en plein dans le pays du Muscadet, à côté de Vallet, et qui s'exprime clairement en français.

UN HABITUÉ DU VÉLODROME D'IZU

Le 7e du Tour de l'Abitibi 2017 en Coupe des Nations Juniors a commencé le cyclisme à 10 ans. "C'est ma treizième année de vélo. J'habitais Izu et je me suis beaucoup entraîné au vélodrome olympique, notamment chez les Juniors. En hiver, je retourne sur le vélodrome". Avec son bagage de pistard, la pointe de vitesse est un des points forts. "Au Japon, je suis habitué à la montagne mais quand c'est trop pentu, ce n'est pas mon terrain, reconnaît-il. Je suis vraiment sprinteur mais je peux passer les bosses dans les Classiques bretonnes".

Ces Classiques bretonnes sont son premier objectif. Pour sa troisième saison dans l'ouest, il les découvre. "Je n'ai fait que Manche-Océan l'an dernier". Il s'y était classé 15e. Samedi, au Souvenir Louison-Bobet, le coureur du VS Vallet a terminé 13e. Eugène Kakizaki espère profiter de sa pointe de vitesse au mois de mai, aux Boucles de la Charente-Maritime, première manche de la Coupe de France N2. "C'est une bonne course pour moi. C'est plat, rapide, pour les sprinteurs. C'est l'objectif du mois de mai". En revanche, il s'imagine trop juste pour le relief du Tour du Périgord, la dernière manche de la Coupe de France.

PARTICIPER AUX JEUX OLYMPIQUES

En 2021, pour sa dernière année Espoirs, il a participé au Tour de l'Avenir sous le maillot de son équipe nationale. "C'est un mauvais souvenir. J'ai chuté à la première étape, la troisième, la quatrième et j'ai abandonné à la cinquième étape. Je me plaçais tout seul dans le peloton, c'était trop dangereux. D'autres pays ne respectaient pas trop l'équipe du Japon qui n'avait pas couru en Europe depuis 2020".

Son but à long terme est évidemment de rejoindre le peloton des pros. "Mon objectif, ce sont les Champs-Elysées et les Jeux olympiques. Les JO, c'est important pour le cyclisme japonais. En plus du Tour de France, j'aimerais découvrir les Classiques du nord". Eugène Kakizaki mettra toute son énergie pour y arriver.