Paul Lapeira : « Je me vois progresser »
Encore un week-end de courses réussi pour Paul Lapeira. Samedi d’abord, le coureur d’AG2R Citroën Team a décroché la 4e place de la Classic Loire-Atlantique, dans un sprint en petit comité, après avoir fait la course dans les bonnes bordures. "Je suis content de faire 4 en venant de passer pro. L’équipe a fait un travail de fou, Valentin Paret-Peintre a roulé pendant quasiment deux heures. Tout le monde s’est mis à rouler à quatre tours de l’arrivée, pour se mettre à la planche pour Clément (Venturini) et moi. C’était décousu dans le final, ça attaquait dans tous les sens. Je suis sorti à deux kilomètres de l’arrivée, cet effort cinq minutes avant l’arrivée est peut-être le petit truc qu'il m’a manqué pour le sprint". Un peu "mitigé" à chaud, il n’a néanmoins pas tardé à tirer le positif. "Je suis vraiment content, je me vois progresser. Je sens que ça avance bien depuis quelques semaines, ça se passe bien".
En Loire-Atlantique, l’ancien vainqueur du Grand Prix de Saint-Etienne Loire, lorsque celle-ci était manche de Coupe de France N1, a retrouvé un format de course qu’il maitrise. "À quatre tours on a mis un gros coup de vis avec l’équipe, dans le mur de Saint-Fiacre j’ai remis un coup pour faire péter. Le peloton s’est réduit et ça a été non stop le bazar, ça s’est fait naturellement à quinze et ça a attaqué dans tous les sens. J’ai un peu retrouvé le format d’une course Elite, donc je n’étais pas perdu. Il fallait être attentif, hyper concentré, nerveusement ces courses sont dures". Surtout que son équipe avait manqué la première échappée. "On aurait bien aimé être dedans, mais c’est sorti un peu dans des mouvements de course. Heureusement qu’ils n’étaient que cinq, mais il y avait des beaux noms. Donc on a vite mis Valentin à rouler, on était prêt à imposer notre course au moment venu. Mais ce n’était pas idéal pour nous à ce moment".
« JE ME SUIS PERMIS DE JOUER UN PEU TACTIQUEMENT »
Ce dimanche, sur les routes de Cholet-Pays de la Loire, Paul Lapeira ne s’est pas distingué avec une belle place à l’arrivée. Mais à la flamme rouge, il résistait encore au peloton accompagné par Lewis Askey (Groupama-FDJ), avant d’être mangé par les sprinteurs aux 800 mètres. "J’ai fait le vélo que j’aime, à l’attaque, sans trop calculer. La journée a été tranquille avec un scénario basique. Tout le monde était frais sur le circuit donc ça a attaqué dans tous les sens. Au briefing on avait dit que c’était dans les deux derniers tours que ça allait bouger. J’étais bien placé dans la bosse, j’y suis allé sans calculer. On est sorti à deux avec Lewis, on se connait bien donc on s’est directement entendu, on n’a pas calculé".
Face à la pointe de vitesse du Britannique, et avec son sprinteur Marc Sarreau, finalement vainqueur de la course, bien au chaud dans le peloton, il fallait la jouer tactique. "Dans le final je savais qu’il était meilleur que moi au sprint. J’avais Marc derrière qui était le meilleur sprinteur de la course, donc je me suis permis de jouer un peu tactiquement. Il a manqué quelques secondes, mais Marc gagne donc c’est le principal, c’est la première de l’équipe et on est allé la chercher avec la manière. Ça reste une Coupe de France, mais elle est vraiment belle". Paul Lapeira a conclu son week-end sur un beau baroud. "Je savais que j’allais bouger. J’y suis allé à l’instinct quand ça s’est fait. Dans l’oreillette j’avais les infos sur les chronos, donc ce n’était pas facile d’y croire, mais il fallait. Une fois devant, on a tout mis et si ça pouvait le faire…".
« JE COMMENCE À MONTRER UN PEU CE QUE JE SAIS FAIRE »
Après sa 2e place d’étape sur l’UAE Tour (2.UWT), dans une échappée qui a résisté au peloton, le coureur de 21 ans prend déjà ses aises dans le collectif d’AG2R Citroën. "Quand on arrive en WorldTour comme ça, on ne peut pas demander à avoir un statut directement. Ça passe par des résultats. J’aime plus que tout gagner des courses, j’ai envie de garder cette dynamique des amateurs. Je ne peux pas dire que j’ai un statut dans l’équipe vu le niveau élevé, mais je commence à montrer un peu ce que je sais faire". En montrant le maillot autant que possible. "J’aime faire la course, être à l’attaque, je garde ce tempérament. Des courses comme samedi me conviennent bien. Un peu usant, avec des beaux petits pétards, c’est ce que j’aime. Je suis content parce que je me vois progresser depuis le début d’année, donc je suis impatient de voir la suite". Jusque là, tout va bien pour Paul Lapeira.