Les secondes basculent pour le Vendée U
Moins de trois petites secondes. C’est ce qui a fait la différence entre les deux premières équipes du Chrono 47, manche de la Coupe de France N1 (voir classement). Et comme depuis le début de saison, tout réussi au Vendée U, qui s’est donc adjugé la victoire devant le VC Rouen 76, tenant du titre, dans un exercice que la structure apprécie tant. "C'était chaud, il y avait un gros niveau. C'était homogène dans l'équipe mais au niveau national aussi, Aix et Rouen ont fait un gros chrono, il faut le souligner", commence par saluer Antoine Devanne, qui détaille ensuite la tactique des siens. "Il y avait des parties plus physiques où c'était aux plus grimpeurs d'imposer le rythme aux autres. Puis il y avait des parties pour spécialistes capables de rouler vite longtemps. Dans la deuxième partie on savait que ça allait se jouer à la patte et je pense que c'est là où on a fait la grosse différence".
Car à l’intermédiaire, les hommes de Morgan Lamoisson et Hervé Arcade avaient du retard sur leurs adversaires normands, soit 30 secondes. "Il y a eu un bug au 1er inter donc on ne savait pas le retard. On pensait qu'on avait 4" d'avance sur l'Occitane qui était 2e, en fait on avait du retard sur Rouen, c'est seulement après qu'ils nous ont dit le retard et au fur et à mesure des parties physiques on a réussi à faire la différence", explique Antoine Devanne. Heureusement, Vendée U a pu combler ce manque d’informations. "On avait placé des personnes sur le parcours, on avait deux inter en plus, ça a été un gros plus, surtout dans le final, c'était très intéressant pour nous", se réjouit l’ancien leader du Challenge BBB-DirectVelo, rejoint par son coéquipier Benjamin Marais. "Ça a joué, il faut remercier le staff. Pour le matériel aussi, on est chouchouté, on avait des vélos de rechange, ce n'est pas le cas de tout le monde. Les deux DS s'étaient déplacés, c'est top".
« SUR TOUS LES CHRONOS PAR ÉQUIPES, ON EST ATTENDU »
Ce succès vient ainsi effacer la frustration de l’année dernière. "C'était un objectif depuis le début, on a beaucoup travaillé depuis cet hiver. On a pris des repères, l'année dernière on avait chuté donc on avait à cœur de faire mieux, cet exercice est très important pour l’équipe, admet Benjamin Marais. Niveau collectif, ça soude tout le monde. On n'est pas tous dans une grande journée mais on s'est tiré vers le haut, peu importe l'avance, l'important était de gagner". À l’image de Baptiste Vadic et Alfred George, qui n’ont pas fini avec leurs coéquipiers. "Baptiste a sauté des relais après la première bosse, il a donné le maximum sur le plat et il a sauté. Alfie a lâche en milieu de bosse sur la deuxième partie après un gros travail", décrit Antoine Devanne. Benjamin Marais n’était pas non plus au mieux. "Je n'étais pas sûr de moi, je n'ai pas pu aider à 100%. Ce sera peut-être mieux d'autres week-ends, car c'est un exercice que j'adore mais c'est comme ça, il fallait s'arracher".
La tradition est donc honorée, par une équipe qui n’était pas bouleversée par rapport à 2021. "Le chrono par équipes est une spécialité du Vendée U donc c'est toujours travaillé l'hiver pour les premières intensités. Là on a fait le seul stage chrono le week-end dernier, mais l'équipe est un peu similaire à l'année dernière. Sauf qu’on avait eu des pépins, des chutes trois semaines avant, etc. Mais on s'était préparé tous ensemble. Il n'y a qu'Alfie qui change, mais c’est un spécialiste de la poursuite donc il avait déjà des repères", note Antoine Devanne. Et pourtant, Benjamin Marais voit toujours des axes d’amélioration. "Sur tous les chronos par équipes on est attendu, on le sait. On ne s'est pas non plus mis une pression énorme. On s'est dit que même si on ne gagnait pas on pourrait être content. Même si là il y a des choses à dire, ce n'est jamais parfait. Il y a des erreurs. Il faut apprendre pour faire mieux". Histoire de prendre un peu plus de sécurité la prochaine fois.