AVC Aix : « Les 9 secondes on peut les voir partout »
Pour 9 secondes, les coureurs de l'AVC Aix-en-Provence auraient pu être encore plus heureux. Classés 3e du Chrono 47, les Aixois terminent "à la fois très contents mais un petit peu déçus", témoigne Clément Delcros pour DirectVelo. "On est devant, on confirme notre début de saison et notre place en haut de la Coupe de France", ajoute Corentin Ermenault.
Ces 9 secondes trottent dans la tête du récent porteur du maillot jaune du Tour de Saône-et-Loire. "On fait bien mieux que l'an passé (8e). Mais quand on voit qu'on arrive à 9" de la tête et 6" de la 2e place... 9" sur 1h05 d'effort, on peut les voir partout". Au temps intermédiaire, les Provençaux sont 2e à 1" du VC Rouen 76. "On a été très bon dans les descentes, dans les montées aussi", analyse Corentin Ermenault mais après ce pointage, les six coureurs doivent affronter un long bout droit. "On aurait pu gagner ces 9" dans la longue ligne droite d'une vingtaine de kilomètres, où on aurait pu être un peu mieux avec des relais un peu plus courts mais plus appuyés, mais le reste du parcours, on l'a fait comme il faut". Les pointages montrent d'ailleurs que l'AVC Aix-en-Provence réalise le 4e temps du second tronçon du Chrono 47 dans le retour vers Vianne.
« CORENTIN N'ÉTAIT JAMAIS DANS LA DÉMONSTRATION »
L'équipe de N1 a préparé son affaire à la maison dans la bonne humeur grâce à un stage de deux jours. "On a eu le sourire pour préparer ce stage à Aix, on cherchait à faire du rythme course à bloc", apprécie Clément Delcros. Il souligne aussi le rôle de relanceur et "d'ambianceur" de Corentin Ermenault dans cette performance collective. "Corentin devait nous organiser, nous motiver, nous redonner de la vitesse mais il n'était jamais dans la démonstration". Le recordman de France des 4 km, formé à l'école de la poursuite par équipes, sait bien qu'une locomotive qui décroche les wagons ne va pas très loin. "Au début, je prenais des relais un peu plus longs mais pas trop car le but était de garder de la vitesse. Mais à la fin, je prenais des relais un petit peu plus longs. Je me régale. J'ai un rôle que j'apprécie dans cette équipe".
Clément Delcros avait une petite revanche à prendre sur l'an dernier. "J'avais tenu huit bornes", se souvient-il. Pourtant, au départ, il n'avait pas mis toutes les chances de son côté. "Hier soir, j'étais aux urgences jusque tard dans la nuit à cause d'une infection au fond de la gorge". Un seul homme a dû laisser partir ses camarades en route, Harrison Wood. "Il pète au bout de 30 bornes, il avait un gros point de côté, il n'arrivait plus à respirer. On ne pensait pas au départ qu'il allait péter mais la course est faite d'imprévus. Il a tout donné jusqu'à la dernière seconde". Et il n'est pas le seul. "Tout le monde a tout donné sur le vélo", ajoute le 12e du contre-la-montre de Cintegabelle. "On n'a pas grand-chose à se reprocher", conclut Corentin Ermenault.