Décidément, Mathis Le Berre est particulièrement régulier sur les plus gros événements du calendrier. Vainqueur du Tour de Normandie (2.2) en mars dernier, le Breton a pris, ce dimanche, la troisième place du général final du Tour de Bretagne (2.2) après une belle remontée à la faveur de la dernière étape, à Lannion (voir classements). “C’est une mission accomplie ! Je visais un Top 10 en arrivant ici, j’étais 6e ce (dimanche) matin et je termine 3e. Je suis heureux. Ewen (Costiou) a gagné une étape, je termine sur le podium du général, c’est bien”, synthétise le coureur de la formation Côtes d’Armor-Marie Morin-U pour DirectVelo.

Une fois encore, lors de cette dernière étape, la course aura été particulièrement intense. “C’était full gas toute la journée, ça n’a pas débranché ! C’était très sinueux, il fallait tout le temps être bien placé, on a roulé très vite. Il fallait aussi éviter les chutes. C’était tout le temps tendu”, explique le futur pro d’Arkéa-Samsic, qui a tenté d’attaquer sur le circuit final. “Je n’étais pas très bien placé jusque-là et ça m’a coûté des forces”. Il s’est tout de même retrouvé dans le groupe de favoris qui s’est joué la victoire d’étape et le général final sur le circuit d’arrivée. “Il y avait beaucoup de costauds devant. Quand j’ai vu avec qui j’étais, je me suis dit que c’était bien pour le général et que j’allais pouvoir remonter”. Puis Johan Le Bon a placé son attaque décisive à 17 bornes de l’arrivée. “Il était impossible de prendre la roue de Johan. Et de toute façon, ce n’était pas forcément à moi de faire l’effort. Je pensais aux B&B, qui étaient deux, ou à Alex Baudin, le leader”.

UN DERNIER SPRINT HOULEUX

Très vite après l’attaque de l’ancien pro, Mathis Le Berre a compris que la victoire finale était jouée. “Ça tournait, mais pas vraiment, dans notre groupe. Quand il est sorti, on aurait dit que tout le monde a pensé à la 2e place, tout de suite… Mais je n’ai pas de regrets, je suis content de ma 3e place”, insiste celui qui n’a, ensuite, pas été très heureux du scénario de l’emballage final. “Je me suis fait serrer dans les barrières. C’est moyen de la part de certains coureurs… Certains feraient mieux de garder leur ligne. Je ne citerai pas de noms car je ne veux pas d’histoires mais c’est dommage”.

Pas de quoi gâcher son plaisir pour autant, ni entacher un bilan très positif de cette semaine bretonne. “Ça allait de mieux en mieux. Aujourd’hui (dimanche), je me sentais très bien. J’aime les courses longues, je récupère bien au fil des étapes. Hier (samedi), la tactique était de laisser Ewen (Costiou) y aller tout seul. Comme j’étais près du leader au général, ça aurait énervé tout le monde si j’étais parti avec lui. On a très bien joué le coup, je pense. Pour cette dernière étape, Johan (Le Bon) était très fort. Personne n’a pu prendre sa roue, tout simplement. De mon côté, je n’ai pas gagné d’étape mais mon objectif était le Top 10 au général et le contrat est rempli”. Place désormais au Tour de la Manche puis à un stage en Corse avec sa future équipe Arkéa-Samsic. Avant de cibler le Championnat de France. “Ce sera un gros objectif mais il y aura du niveau et il faudra être réaliste”.