La Lozère et le territoire de Mende accueillent, ce week-end, quelques-unes des meilleures Juniors féminines mondiales dans le cadre de la quatrième manche de Coupe des Nations de la catégorie : le Tour du Gévaudan Occitanie. Au programme : deux étapes en ligne avec, notamment, une arrivée au sommet de la Montée Jalabert ce samedi. Ce qui promet du spectacle et un peloton qui devrait être éparpillé en dizaines de morceaux au milieu des différentes ascensions du parcours. “Le tri devrait se faire assez rapidement entre les filles”, promet ainsi Marie Dezandez pour DirectVelo (voir son entretien ici).

Pour beaucoup, il s’agit surtout d’une occasion de savoir où elles se situent dans la hiérarchie internationale. “Le Tour du Gévaudan, c’est impressionnant, comme toutes ces grosses courses internationales. La première fois l’an passé, je ne m’attendais pas forcément à ça mais ce sont de bonnes expériences et de sacrés souvenirs ! Le rythme est différent, ça roule beaucoup plus fort et dès le départ. Sur le coup, on se dit qu’on ne va pas tenir toute la course comme ça. C’est très tendu, tout le monde veut être devant, il y a plus de chutes que sur les autres courses”, témoigne Ambre Radadi.

Membre du comité des Hauts-de-France, elle compte bien s’appuyer sur son expérience de l’édition 2021 pour faire mieux. “L’an passé, le Tour du Gévaudan était ma première course internationale. J’en garde de bons souvenirs même si c’est une course très dure. Cette fois-ci, j’y arrive avec moins de pression que l’an passé car je sais à quoi m’attendre. Ce n’est peut-être pas ce qui me convient le mieux mais j’aime quand même les courses sélectives”.

UNE GROSSE SÉLECTION DÈS LES PREMIÈRES DIFFICULTÉS

Manon Buvat s’attend elle aussi à une course très sélective. “C’est une des plus dures de l’année. Surtout que c’est sur deux jours ! Il y aura beaucoup de sélections dans les bosses. On va faire du mieux qu’on peut. Dans tous les cas, ce sera une prise d’expérience pour la suite, avec l’envie de se faire plaisir. Ce sera le principal. Je vais pouvoir me mesurer au niveau mondial. C’est un vrai test”, se réjouit la résidente de Châlons-en-Champagne (Marne), qui portera pour l’occasion le maillot de l'équipe mixte Bourgogne-Franche-Comté/Grand Est. “Peut-être que ça va être un bon repère pour l’avenir”, insiste-t-elle. Sa coéquipière Margot Marasco est dans le même état d’esprit. “J’aimerais vraiment me tester face aux meilleures. L’idée sera d’essayer de les suivre le plus longtemps possible”, assurait-elle dans l’interview qui lui est consacrée sur DirectVelo (lire ici).

Myriam Levite va, comme beaucoup d’autres concurrentes, revenir une seconde fois sur l’épreuve après l’avoir découverte en 2021. Un avantage mais également, pour elle, l’occasion d’imaginer une course encore plus relevée cette fois-ci, alors que plusieurs équipes nationales n’étaient pas venues en terres occitanes l’an passé en raison de l’épidémie de Covid-19. “Ça va être dur. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus d’étrangères que l’année dernière (23 équipes étrangères contre 13 l’an passé, NDLR). Forcément, ça risque de monter plus vite dans les ascensions ! L’an passé, il y avait quelques équipes assez faibles avec des filles qui étaient toutes lâchées assez vite. Ce sera peut-être moins vrai cette fois-ci”. 

La résidente de Cours-la-Ville (Rhône), étudiante en première année de STAPS à Lyon, imagine un peloton morcelé très rapidement sur chacune des deux étapes. “L’année dernière, déjà, il n’y avait plus que la moitié du peloton ou moins après la première bosse. Au pied de la Montée Jalabert, il ne restait qu’une trentaine de filles… Là je pense que ça fera pareil, ça va bien écrémer au début. Les équipes les plus fortes vont vouloir faire la différence le premier jour. Je pense qu’après la première étape, une bonne partie du général sera déjà jouée”, promet-elle, alors qu’Ambre Radadi imagine pour sa part que “des filles vont essayer d’anticiper la dernière montée”. Toutes sont en tout cas unanimes sur un point : pas de place au hasard ou à la stratégie ce week-end, et “la plus forte gagnera”.