Mickaël Guichard : « Rien n’est impossible »
Et de sept pour Mickaël Guichard. Dimanche, après un numéro à deux avec Célestin Guillon (Laval Cyclisme 53), le coureur de WB-Fybolia Morbihan a renversé le classement général de la SportBreizh pour s’offrir sa septième victoire la saison 2022 (voir classements). Pour DirectVelo, le Corrézien revient sur ce succès et évoque le Championnat de France de Cholet où il sera particulièrement ambitieux sur le contre-la-montre.
DirectVelo : Que représente ce succès à la SportBreizh ?
Mickaël Guichard : C’est satisfaisant vu comme ça s’est fait. Le but en sortant du peloton, ce n’était pas de remporter le général. J’aurais eu du mal à imaginer ce scénario. Au départ de la dernière étape, j’étais 10e du général à plus de quatre minutes.... Stefan (Bennett) était placé au général. Je me disais qu’il était toujours bien d’avoir un mec devant, qu’il pouvait faire le jump… On a pris du temps, ça obligeait les autres à bosser. Il faisait mauvais temps, j’aime bien ça, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.
Tu te retrouves très vite en tête…
Au bout de deux kilomètres, il y avait une petite bosse sur le circuit. Il y avait un replat en haut, avec du vent de côté. Ça a borduré, j’ai insisté pour créer un groupe. Je suis sorti, j’ai fait sept-huit kilomètres seul. Au début du deuxième tour, un petit groupe est revenu sur moi. On était quatre puis on s’est retrouvé à deux, avec Célestin Guillon. On fait une centaine de kilomètres ensemble. Il aime bien aussi le mauvais temps. Il virait bien sur route mouillée. Nous étions bien complémentaires. J’ai roulé un maximum, je n’avais pas à calculer. J’ai compris assez tard que ça allait le faire pour le général, car ça pouvait rebouger derrière et dans ces cas-là, des coureurs pouvaient vite reprendre deux minutes… Mais visiblement, derrière, ce n’était pas organisé. Il y avait attaque sur attaque (34 coureurs ont terminé la course, NDLR).
C’est ton premier succès sur une course par étapes cette saison…
Je me dis que cette fois, contrairement au Tour de la Manche (lire ici), j’ai eu de la réussite. C’est cool mais j’ai eu du mal à réaliser. Tout s'est joué le dernier jour. Je n’ai pas bataillé sur toutes les étapes pour le général. J’étais à quatre minutes avant l’étape, ça montre que rien n’est impossible.
« IL N’Y AURA PAS DE SURPRISE »
Tu enchaînes avec le contre-la-montre du Championnat de France. Que t’inspire le parcours ?
Il n’y aura pas de surprise. Il y a des bons faux plats, montants et descendants. Les routes sont droites. Ce n’est pas trop technique. Il n’y aura pas trop de questions à se poser. Les jambes vont parler. C’est un chrono sympa. L’objectif, c’est le podium. Je n’ai jamais eu de médaille sur un Championnat de France.
Et c’est envisageable cette année ?
J’y pense depuis un petit moment. Je roule plus que d’habitude avec le vélo de chrono. J’avais déjà repéré le parcours avant cette semaine. Je me suis toujours loupé sur le chrono du Championnat. J’avais un souci au nerf sciatique gauche quand j’étais plus de 30 minutes dans la position vélo chrono, ça me bloquait la jambe. J’ai essayé de trouver une solution, avec beaucoup de kiné, de la renfo musculaire, plus d’étirements… J’ai aussi modifié des trucs sur le vélo. J’ai fait une simulation chrono il y a trois semaines, sur 43 kilomètres, et je n’ai pas été gêné. J’ai fait une bonne moyenne. J’espère que tout se passera bien jeudi. C’est déjà la priorité, et si c'est le cas, je pense que je ferai un bon chrono. J’ai passé un petit palier en contre-la-montre cette année. Il y a eu la victoire à l’Essor Breton, c’est le premier chrono que je gagne. J’ai fait 2e au Tour de la Manche. Le podium, c’est réalisable.
Et pour la course en ligne ?
Pour le moment, je suis vraiment concentré sur le chrono car il y a moyen de faire un truc sympa. Je penserai ensuite à la course en ligne. Mais samedi, ça sera un circuit qui me correspond pas mal aussi. Il y a des changements de rythme, j'aime bien ça. J’espère avoir bien récupéré de la SportBreizh car j’ai fini complètement cuit.