Le Team Arkéa a pris son temps pour concocter son équipe pour le Tour de France, qui débutera dimanche depuis le pied de la Tour Eiffel. Bien que certaines filles avaient déjà leur place assurée depuis plusieurs semaines, la liste définitive a été décidée et actée ce lundi, quelques heures seulement avant l’annonce officielle. “Ce n’était pas facile, il a fallu faire des choix mais on a voulu se donner un maximum de temps pour trancher”, explique Franck Renimel, le directeur sportif de la structure bretonne, pour DirectVelo. Deux filles ont rapidement gagné leur place : Morgane Coston et Anaïs Morichon, jugées “incontournables”. L’Ukrainienne Yuliia Biriukova a ensuite obtenu son ticket pour la grande fête du cyclisme féminin en gagnant une étape du Thüringen Tour. “Elle le méritait amplement”. Il restait alors encore trois places à accorder.

La présence de l’équipe sur le Baloise Tour, en Belgique, la semaine passée, devait ensuite permettre de finaliser la sélection. “C’était la raison de notre déplacement là-bas. Déjà, ça permettait d’enchaîner, sur une course qui n’était pas très difficile et où il ne s’est pas passé grand-chose. Les filles ont pu y faire du rythme. Mais c’était aussi l’occasion de faire les derniers choix”. Pourtant, Lucie Jounier - 8e puis 10e d’étapes - et Typhaine Laurance - 20e et meilleur élément de l’équipe au classement général final - n’ont pas été sélectionnées pour le Tour de France. Une situation qui a laissé Lucie Jounier dans l’incompréhension (lire ici). “Je comprends qu’elle soit déçue mais on a fait nos choix et je ne veux pas spécialement les commenter”, répond Franck Renimel.

GRETA RICHIOUD POUR GUIDER LE GROUPE

Les trois autres éléments sélectionnés se nomment donc finalement Pauline Allin, Amandine Fouquenet et Greta Richioud. “Morgane (Coston) et Anaïs (Morichon) seront nos éléments clefs. Autour d’elles, nous avons voulu constituer une équipe forte collectivement, avec des filles qui n’allaient pas se poser de questions. Chacune devait avoir un rôle bien défini et c’est le cas. Le plus important, c’est la cohésion du groupe. Nous avons été très clairs là-dessus, très rapidement”. Pauline Allin et Greta Richioud feront office de capitaines de route. “Greta va pouvoir motiver les troupes. Elle est très concentrée et mobilisée. Je sais que parfois, certaines filles ont par exemple tendance à trop traîner à l’arrière mais Greta sera vigilante et n’hésitera pas à bouger les filles s’il le faut. Il ne faudra prendre aucun aspect à la légère”.

Risque de pépin physique de dernière minute ou de test Covid positif oblige, le Team Arkéa tient évidemment dans ses rangs une remplaçante, prête à palier le moindre forfait, à l’image par exemple de Marine Allione au Stade Rochelais Charente-Maritime ou de Perrine Clauzel du côté de St-Michel-Auber 93. Mais Franck Renimel n’a pas souhaité préciser le nom de cette première remplaçante. 

ANAÏS MORICHON PENSE AUX CHEMINS, MORGANE COSTON AU GRAND EST

Niveau organisationnel, le staff autour des athlètes comprendra onze personnes. “Forcément, il y aura beaucoup plus de monde que sur n’importe quelle autre course”. Le bus de la formation masculine du Team Arkéa-Samsic va ainsi être mis à disposition du groupe. Un kinésithérapeute, un médecin et un attaché de presse vont également suivre le groupe durant l’ensemble de la compétition. 

Pour Franck Renimel, “toutes les étapes seront importantes” et il imagine des scénarios de Classiques sur certaines d’entre elles. “Anaïs (Morichon) a notamment coché l’étape des chemins blancs (Troyes - Bar-le-Duc, mercredi, NDLR). Ça lui fait très envie et elle est vraiment motivée pour cette étape”. Morgane Coston, pour sa part, sera attendue sur les dernières étapes montagneuses. “On sait que le niveau sera très relevé mais on peut s’attendre à de belles choses avec elle”. Ces dernières étapes, justement, l’équipe avait pris le temps de les reconnaître au mois de juin, à travers un stage de préparation, peu après le Mont Ventoux Dénivelé Challenges.