Hugo THIROTEL

VCU Schwenheim

2e

« Je suis vraiment satisfait. Honnêtement, en prenant le départ ce midi, je ne m’imaginais pas pouvoir être à ce niveau-là. Ce résultat confirme ma bonne forme du moment après ma victoire dimanche dernier à Tourteron.

J’ai fait beaucoup d’efforts pendant la course. Je suis sorti dès le km 11. Ils m’ont laissé partir en facteur. Ils ne me connaissaient pas mais moi, je savais que j’étais capable de tenir un moment. Puis c’est rentré et on a roulé un bon moment comme ça. On a essayé de prendre un maximum de temps sur le peloton puis la sélection s’est faite naturellement sur ce circuit exigeant. Après cent bornes à l’avant, j’ai commencé à ratonner car je sentais que ça commençait à tirer. Les cuisses devenaient lourdes. Puis j’ai eu un second souffle dans la dernière partie de course. Je ne me suis jamais fait piéger, j’ai toujours été devant.

Lorsqu’Adrien Guillonnet a attaqué, je l’ai suivi mais il était vraiment très costaud. Personnellement, je n’avais vraiment plus d’énergie. J’ai fait 2 et j’en suis super content. J’ai tout donné. J’ai fait près de 150 km en échappée, j’ai terminé sur les rotules, sachant que je n’ai pas l’habitude de ce genre de journée. Même si j’étais en forme, je me suis surpris. Avec Nicolas Chatelet dans les 10 également (8e), on arrive à mettre deux coureurs qui marquent de gros points, c’est vraiment super. J’espère qu’on va pouvoir grappiller des places et monter sur le podium de la Coupe de France. On a une équipe très costaude cette année. On a de bons grimpeurs. Le Tour du Périgord pourrait aussi nous sourire.

Je vais maintenant enchaîner avec le Championnat de France dès demain (mercredi). Enchaîner les efforts ne me fait pas peur. J’en ai pris l’habitude grâce aux courses par étapes. Je sais que je vais bien récupérer ce soir. Je serai sûrement équipier de luxe pour Louis Coqueret, qui est vraiment très fort en ce moment. Et pourquoi pas travailler aussi pour d’autres coureurs du Comité Grand Est. En fonction du déroulement de la course, si je peux encore partir en échappée, pourquoi pas (sourire). On verra comment les jambes répondent. Si je fais une mauvaise course, je ne serai pas déçu. Je ferai aussi le chrono, jeudi. Là, j’aimerais faire une bonne performance car je me suis pas mal entraîné pour ça.

C’est le gros moment de la saison. J’ai posé deux semaines de congés pour ça. J’ai fait des séances difficiles, du derrière scooter, pour arriver au top à ce moment-là. J’ai gagné dimanche alors que je n’avais jamais gagné jusque-là et aujourd’hui (mardi), je fais mon premier podium en Élites. Maintenant, ce ne sera que du bonus pour le reste de la saison ».

H. THIROTEL

Aurélien LE LAY

VC Avranches

3e

« C'est une surprise, je ne m'attendais pas à être à ce niveau-là, surtout sur une course de 160 km. Je n'avais pas fait une course de cette distance depuis le Tour de la Manche, fin mai. Depuis, j'ai un peu débranché dans la tête, je me suis tourné vers des triathlons en juillet, une nouvelle épreuve que je voulais découvrir. Le triathlon, ça s'est super bien passé, je termine premier amateur aux Sables d'Olonne (un Ironman, NDLR), ça me permet de me qualifier pour le Championnat du Monde, c'est un super challenge. Le vélo reste mon point fort en triathlon, je rattrape tous mes concurrents dans cette partie. Mais ce qui est beau dans le vélo, c'est que ce n'est pas toujours le plus fort qui gagne.

On a pris un coup d'avance. Devant on roulait toujours au même train alors que derrière, tous les efforts se paient. Le vent était très fort après la ligne. Des individualités plus fortes ont réussi à revenir, Adrien Guillonnet, le mec de Grenoble (Vincent Arnaud, NDLR) qui nous a fait du bien dans l'échappée. J'ai su tirer mon épingle du jeu.

La finale de la Coupe de France N3 sera chez nous. On a commencé par une petite déception à Bordeaux-Saintes, on s'était bien rattrapé au Gévaudan. Ici, nous étions invités. Généralement, les équipes de niveau inférieur font de la figuration mais là, on vient chercher une 3e place donc c'est super. Cette course me redonne du baume au cœur. J'ai fait beaucoup de sacrifices, en N1 ou encore maintenant, alors que les résultats ne sont pas si nombreux. Ça fait du bien au club et surtout à moi aussi, de retrouver cette adrénaline ».

A. LE LAY