Florian Richard Andrade est à la peine depuis ses débuts chez les pros l’hiver dernier. Le sociétaire du Team U Nantes Atlantique ne parvient pas à se mettre en évidence depuis le début de saison. L'adaptation au niveau des courses pros peut expliquer, en partie, ces résultats décevants. Mais il s’interroge tout de même s’il n’est pas également handicapé, et freiné dans sa progression, par une blessure.

“Je me demande si je n’ai pas un problème à l’artère iliaque alors je vais passer des tests, notamment un scanner près de chez moi à Rambouillet (Yvelines) pour savoir si c’est bien ça”, expliquait le néo-pro auprès de DirectVelo, au départ de la Polynormande. “Ça me fait mal à la jambe depuis deux-trois mois. Je dirais depuis début mai, à Dunkerque. Au début, j’avais mal mais je ne pensais pas à ça. Mais depuis un mois, je me dis que ça doit être l’artère iliaque. Au Championnat de France Espoirs, mercredi, quand j’étais dans l’échappée, que les costauds sont revenus et que j’ai voulu accélérer, j’ai senti que mes jambes n’étaient pas oxygénées. Je sentais que j’avais comme une sorte de garrot, le cuissard trop petit et des fourmillements… Alors je pense que c’est ça”. Dimanche, sous la pluie de la Poly, il a tenu le rythme du peloton jusqu'à un tour et demi de l'arrivée.

« POUR DÉCROCHER UN CONTRAT PRO EN CROSS, C’EST COMPLIQUÉ »

Dans ces conditions, Florian Richard Andrade fait “avec la forme du moment”. Une situation forcément frustrante. “Ça joue, même dans la tête. Pour une première saison chez les pros, ça n’aide pas… Mais si c’est bien ce problème-là, alors ça expliquerait pourquoi ma saison a été difficile jusque-là. Mais ça fait partie du vélo, malheureusement”. Le Francilien s’attendait aussi à devoir passer un énorme palier entre les amateurs et les pros. Pas au point de souffrir autant, malgré tout. “Il me manque du rythme. Ce n’est pas le même niveau que les amateurs, c’est sûr. Ma blessure joue sûrement aussi. Mais je pense avoir bien travaillé, avoir fait de bons entraînements. Je ne saurais pas expliquer pourquoi ça n’a pas été au top”.  

Il lui est donc difficile de se projeter à moyen terme, mais l’athlète compte tout de même retourner dans les sous-bois l’hiver prochain. “Mais ça dépendra de ma prochaine équipe. Je ne sais pas si je vais continuer avec Nantes ou si je serai ailleurs. Dans tous les cas, je compte être sur quelques cross. Peut-être commencer un peu plus tard, en décembre, et me concentrer uniquement sur la préparation du Championnat de France. Voire aller jusqu’au Mondial. Ça me plairait bien. Mais pour l’instant, je n’en sais pas plus. J’en discuterai avec l’équipe et avec le sélectionneur François Trarieux”. Reste désormais à savoir s’il sera conservé par les bleu-et-jaune de Nantes. “Pour pouvoir vivre du vélo, il faut être pro sur route. Le cyclo-cross, c’est ce qui me plaît le plus et c'est là où je performe le mieux. Maintenant, pour décrocher un contrat pro en cross, c’est compliqué. Il n’y a pas beaucoup d’argent. La route m’attire aussi, quand même. J’aimerais y faire mes preuves”.