Antoine Berger est en pleine bourre. Après avoir apporté quelques points à son club de l’UC Cholet 49 lors du Tour du Périgord (Coupe de France N2) puis avoir pris la 2e place du Grand Prix de la Saint-Louis à Coron (Toutes Catégories) le week-end dernier, l’athlète de 23 ans a remporté, dimanche, le Prix de la Chaize-le-Vicomte (Toutes Catégories), en Vendée. DirectVelo a recueilli la réaction du lauréat après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Tu as réalisé une course pleine ce dimanche !
Antoine Berger : C’était une superbe course de mouvement. J’espérais pouvoir être dans la bataille dès le début de course pour réussir à prendre la bonne échappée. Mais ça ne s’est pas passé de cette façon. Toutes les échappées du début de course étaient reprises les unes après les autres, ça rentrait en permanence. J’étais dans tous les coups mais le peloton n’était jamais loin, c’était tout le temps la guerre. Ça ne s’arrêtait jamais. En plus, on était à chaque fois très nombreux à l’avant alors ça collaborait assez mal.

Tu sentais que tu avais les jambes…
Aujourd’hui (dimanche), j’ai douté un petit peu mais je savais quand même que j’étais actuellement dans une bonne semaine et dans une bonne période. J’avais de la force, encore une fois. J’ai attendu l’enchaînement des deux bosses de la fin du parcours car c’est un passage qui pouvait faire mal. J’ai attaqué à la bascule et Quentin (Michel) a fait le saut.

« J’AI TOUT DE SUITE CREUSÉ L'ÉCART »

Et la collaboration a immédiatement été bonne entre vous deux !
Oui, on s’était déjà retrouvés tous les deux à Coron lundi dernier (voir classement). On est le même type de coureur, on se connaît. Je pense que j’étais un peu plus frais. Du coup, je prenais un peu plus de relais que lui mais dès qu’il le pouvait, il passait aussi. C’était cool.

Il t’avait battu à Coron, justement. Est-ce une revanche ?
Oui, clairement. Ce jour-là, j’étais parti tout seul à 30 bornes de l’arrivée et ça avait fait un peu trop long. Alors cette fois-ci, je me suis dit que je n’allais pas refaire la même erreur. C’est pour ça que j’ai attendu un peu plus. Même si le groupe de poursuivants n’était pas loin derrière, je pensais qu’ils étaient résignés mentalement et je sentais que l’on irait au bout. Dans le final, je sentais que j’étais un cran au-dessus. Après son dernier relais, je l’ai attaqué et ça s’est joué là, y compris mentalement. J’ai tout de suite creusé l’écart. Il était content de faire 2e, je pense. Il m'a rendu la pareille (rires).

« L’UN DES PLUS ÂGÉS MAIS L’UN DES MOINS EXPÉRIMENTÉS »

C’est ton deuxième succès de la saison après la Nocturne de Poitiers, déjà en Toutes Catégories. Quel bilan tires-tu de cette année 2022 jusqu’à présent ?
C’est excellent pour moi et au-dessus de mes attentes. Mes objectifs sont clairement atteints. Maintenant, ce ne sera que du bonus. Je vais essayer de surfer sur la bonne vague du moment, en enchaînant notamment les chronos. Il y en a deux qui arrivent, à Châtellerault puis le Chrono des Achards. J’aime bien cet effort contre-la-montre. Enfin, disons que jusqu’à présent je n’avais jamais eu de vélo de chrono et je n’avais jamais pu véritablement me tester sur cet effort mais j’ai récemment eu un vélo de chrono en prêt. Je l’ai depuis dix jours, j’ai dû en faire trois heures à tout péter (rires). Ce sera une découverte même si sur le chrono du Tour des Mauges, j’avais fait 36e avec un vélo de route, face à des coureurs qui avaient un vélo de chrono. Ce n’était pas incroyable mais j’étais dans les temps. Je vais aussi disputer quelques courses sur route au niveau national mais, clairement, le plus beau de la saison est fait.

Et pour la suite ?
Je devrais rester à Cholet, c’est une piste très probable. Au début, j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation après avoir passé de longues saisons à Bressuire et après avoir, également, couru longtemps en individuel car je me consacrais aux études. Il a fallu penser à courir collectivement, sans ne penser qu’à soi. Je me sens bien dans l’effectif. Le club m’apprend beaucoup. Je suis l’un des plus âgés mais l’un des moins expérimentés de l’équipe, alors les autres m’apprennent beaucoup. Je découvre l’émulation collective. Maintenant, j’espère pouvoir jouer des Top 10 voire la gagne sur des Élites. Je sens que j’ai encore une grosse marge de progression sur certaines choses. Je ne pense pas être à 100% encore.