Mathieu Burgaudeau : « Je suis resté à dix mètres… »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Il n’a pas manqué grand-chose à Mathieu Burgaudeau pour remporter le Tour du Doubs mais ce dimanche, le sociétaire du Team TotalEnergies est tombé sur un os en la personne de Valentin Madouas, lequel a récompensé le gros travail collectif de sa formation (voir classement). “La (Groupama-)FDJ a rendu l’épreuve très difficile dès la mi-course en montant vite les bosses. C’était assez décousu et je me suis dit que ça pouvait être bien d’anticiper un peu en étant dans un bon coup. C’est pour ça que j’ai tenté d’être acteur et d’y aller plusieurs fois. J’ai bien cru que le coup avec (Stefan) Küng, (Victor) Campenaerts et les coureurs d’Intermarché était le bon, surtout que j’avais Fabien (Grellier) avec moi alors c’était plutôt bien. Mais c’est quand même rentré… Après ça, la course a été dure dans le final et il fallait être costaud”, relate pour DirectVelo celui qui s’était imposé à Aubagne, sur Paris-Nice (2.WT), en mars dernier.

“Juju (Simon) m’avait expliqué qu’il ne servait à rien de s’affoler dans la partie raide du Larmont parce que, souvent, ça revient sur le sommet. J’ai suivi ses conseils et, effectivement, il ne s’est pas trompé. J’ai fait la jonction à la bascule dans un groupe de cinq-six coureurs. Puis ça a été assez tactique”. La course s’est finalement jouée peu après la flamme rouge, lorsque Valentin Madouas a décidé d’anticiper le sprint final. “Il a giclé de l’arrière. J’étais derrière lui à ce moment-là mais un tout petit peu décollé. Il m’a vraiment surpris. J’y suis allé deux secondes trop tard et je suis resté à dix mètres… Sur les 500 derniers mètres. Il était tellement fort que je n’ai jamais pu boucher le petit écart. Mais je n’ai pas de regrets. J’ai bien couru et j’ai fait le maximum. Il était un petit peu plus fort que moi”.

L’athlète de 23 ans admet qu’il avait envisagé d’anticiper, lui aussi. “Mais du coup, il l’a fait avant moi, c’est comme ça”, sourit-il, beau joueur. “Après Plouay, j’étais déçu car j’ai fait une erreur d’hydratation dans le final qui m’a coûté cher et m’a empêché d’attaquer. Aujourd’hui (dimanche), j’étais un peu mieux, c’est bon signe pour la suite”. Et la suite, justement, va passer par l’Italie avec tout une série d’épreuves pour puncheur, à sa convenance. “J’avais terminé 3e à la Coppa Sabatini l’année dernière. Depuis la fin du Tour de France, j’ai bien récupéré et ça annonce une bonne fin de saison”.

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