Matis Louvel a dû faire un choix, et celui-ci ne s’est pas avéré payant. Lorsque Valentin Madouas (Groupama-FDJ) a joué sa dernière carte à quelque 800 mètres de l’arrivée, seul Mathieu Burgaudeau (Team TotalEnergies) a pris la roue dans les derniers instants de course du Tour du Doubs (1.1). “J’étais isolé dans le final. Ils ont anticipé à deux aux 700 mètres. De mon côté, j’avais pris le pari d’attendre le sprint car je ne pouvais pas sauter sur tout le monde. Au sprint, j’étais peut-être le plus costaud mais ils ont bien anticipé”, relate le coureur du Team Arkéa-Samsic pour DirectVelo, après coup. “J’ai quand même hésité à y aller mais je me suis dit que si j’y allais et que ça rentrait derrière, je me serais fait avoir. Alors j’ai espéré qu’une équipe prenne tout de suite le manche. AG2R l’a fait, mais un petit peu trop tard”.

Une situation forcément frustrante pour celui qui a donc dû se contenter de la 3e place en réglant le sprint du premier groupe de poursuite (voir classement). “Pour moi, le plus dur était de passer les côtes car après, au sprint, je savais que ça irait. Je n’avais pas de super sensations mais je me suis accroché et ça répondait bien quand même. J’aurais bien aimé gagner, j’étais sur une bonne lancée après ma dernière victoire. Mais ça reste un podium, c’est quand même un beau résultat sur la course qui ne me correspondait pas le mieux, même si j’étais venu pour gagner, insiste le lauréat de la Druivenkoers Overijse (1.1). Je savais que (Biniam) Girmay avait une forte équipe autour de lui alors je ne voulais pas m’affoler avant. Je voulais faire le jump dans la dernière portion montante mais c’est lui qui l’a fait. Puis il a un peu calé et j’ai contré. J’ai basculé troisième en haut de la côte. C’était parfait pour ensuite faire la descente sereinement. Je pense avoir fait la course qu’il fallait faire”.

En très bonne condition, le Normand compte bien poursuivre sur sa lancée dans les semaines à venir. “Je sens que la forme est bonne et j’espère la tenir jusqu’à la fin de saison”. Son programme passera notamment par le Canada, avec les Grands Prix du Québec et de Montréal, puis un retour en France pour Paris-Chauny, le Tour de Vendée et Paris-Tours. “C’est une fin d’année importante pour moi. J’ai de bonnes sensations depuis la sortie du Tour. C’est aussi important pour l’équipe, dans la quête de points UCI. Il reste encore de gros points à aller chercher. On n’est pas mal embarqués mais on ne sait jamais, il ne faudrait pas que l’on se fasse avoir en toute fin de saison”.