Antoine Debons : « Tout est aligné »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Depuis sa mésaventure au Saint-Brieuc Agglo Tour où il a raté le départ du chrono, Antoine Debons ne se loupe jamais. Victorieux ces dernières semaines au Circuit des 2 Provinces-Le Pertre (lire ici) et sur le Grand Prix de Faucigny, le Suisse de 24 ans s’est imposé ce samedi lors de la deuxième étape des 4 Jours des As-en-Provence (voir classement). “C’est vraiment une bonne période. Tout est aligné, c’est super. Je profite, je savoure le moment présent. Je suis hyper motivé pour cette fin de saison après ma grosse blessure à l’Alpes Isère Tour (lire ici) où je suis resté dix jours à l’hôpital et éloigné des compétitions durant deux mois. Je suis resté sérieux, ça paye. La fraîcheur mentale joue un rôle à cette période de l’année, ça pèse dans la balance face aux autres qui ont couru à fond tout l’été“, déclare-t-il au micro de DirectVelo

Initialement, le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC ne faisait pas partie du groupe de tête de treize coureurs qui s’est composé à environ 60 kilomètres de l’arrivée. “Je me suis dit que c’était fini et que ça irait au bout. Mes ambitions au général étaient mortes, mais on avait deux gars devant (Thomas Devaux et Quentin Bezza, NDLR) et c’était très bien comme ça“. Finalement, il est sorti en contre à l’entame du dernier tour avec six autres coureurs alors que l’échappée était pointée à 1’30“. “Il fallait que je reste attentif s’il y avait des coups. J’y suis allé, on est sorti à sept. Je me suis dit que je pouvais rouler vu qu’on avait fait le trou avec le peloton. On a réussi à boucher 1’30“.

« SANS ÇA, J’AURAIS HÉSITÉ »

Ce contre est rapidement revenu, tandis que Fabian Holbach (Grenoble Métropole Cyclisme 38) a lâché prise. 19 éléments étaient donc représentés à l’avant. “Une fois qu’on est rentré, j’ai essayé de remotiver les gars car je savais qu’au général, j’étais en bonne posture et qu’il fallait rouler. Je n’ai jamais vraiment pensé à la victoire d’étape. Je me suis dit qu’il fallait creuser l’écart“. Finalement, son coéquipier Quentin Bezza a attaqué plusieurs fois. “Quand on le reprend aux 5,5 kilomètres, il me dit : « vas-y ! ». Sans ça, j’aurais hésité. Je me suis fait confiance, j’ai accéléré un gros coup. Derrière, ça a directement fait rideau. J’ai rapidement pris une quinzaine de secondes“.

L’Helvète a résisté jusqu’au bout même s’il a vu le retour de Samuel Paslier (Corbas Lyon Métropole) à 1,5 kilomètre de l’arrivée. Antoine Debons a manœuvré en vieux briscard. “J’ai joué au bluff et je n’ai pas roulé. Je lui ai dit non une fois et c’était bon. S’il me demandait le relais, j’aurais attaqué. Il n’y a pas eu besoin, il m’a emmené jusqu’aux 200 mètres et j’ai pu faire mon sprint. Il a fait tout le travail. Il était vraiment costaud, il a fait un gros effort“. 5e la veille du premier acte, il est désormais leader du classement général. “C’est un peu inespéré car c’était deux étapes plates et je ne suis pas rouleur. Je suis confiant pour demain. Je n’ai pas trop peur de la bosse. Il faudra bien gérer toutes les autres parties. On a une belle équipe, je pense qu’on en est capable. Il y a quelques coureurs dangereux et proches, mais pas tant que ça”.

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