Steve Chainel : « J’ai pris très cher le premier jour »
Steve Chainel et ses jeunes protégés du Cross Team Legendre ont pris part aux 4 Jours des As-en-Provence (Élite Nationale), le week-end dernier, en guise de dernière course sur route avant de switcher sur la saison de cyclo-cross. L’ensemble du collectif, qui a officialisé son nouveau maillot ce mardi après-midi (voir ici), est désormais en stage de cohésion, en Alsace, à quelques semaines maintenant des premières grosses échéances dans les labourés. DirectVelo a fait le point avec Steve Chainel dans les rues de Salon-de-Provence.
DirectVelo : As-tu pris du plaisir sur ces 4 Jours des As-en-Provence malgré une course particulièrement animée et difficile durant laquelle tu n'as jamais été en mesure de jouer les premiers rôles ?
Steve Chainel : Je n’avais pas mis un dossard depuis le mois de juin, c’était assez long. J’avoue que le premier jour a été très difficile pour moi. Les sensations n’étaient pas bonnes. Avec l’âge, sans se trouver d’excuse, il faut être honnête et dire que même si j’ai beau m'entraîner correctement, ça ne peut pas venir tout seul et d’un coup. J’ai besoin de plusieurs jours de course pour que ça revienne. J’ai pris très cher le premier jour. C’était mieux le deuxième jour et j’étais presque bien sur la dernière étape. Évidemment, il me manque encore quatre-cinq jours dans les cannes pour au moins espérer être dans le premier groupe. Mais c’est correct, sachant qu’on était venus ici dans le cadre d’une préparation pour la saison de cyclo-cross.
« CONTENT DE PASSER À LA SUITE »
Le groupe a tenté des choses tout le week-end…
On avait une équipe en reprise. La plupart des gamins n’avaient pas couru depuis le Tour Alsace donc ils manquaient tous de rythme. Mais quand on voit les performances de Noé (Castille) ou de Rémi (Lelandais), c’est très encourageant. Je n’avais pas ce niveau-là à leur âge mais ce n’est pas comparable non plus. Le niveau est maintenant très homogène. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont progressé et qu’on essaie de leur concocter le meilleur programme possible pour qu’ils soient vraiment performants en cyclo-cross. Mais on se rend compte que l’on peut aussi faire de belles choses sur la route.
C’était donc la dernière course sur route de l’équipe en 2022 ?
Oui. On termine plus tôt que l’an passé, quand on avait fini très tard sur un Tour de Bretagne qui avait été décalé. On s’est rendu compte que beaucoup avaient eu du mal à enchaîner derrière, moi y compris. Mickaël Crispin s’était aussi blessé sur le Grand Prix de la Somme. Le bilan est très bon aux 4 Jours des As quand on rentre complet. Tout le monde est content de passer à la suite et de récupérer la casquette de crossman.
« UN TRÈS BON GROUPE »
Cap, désormais, sur la saison de cyclo-cross !
On part en stage dès le tout début de semaine et jusqu’à vendredi (entretien réalisé dimanche après-midi, NDLR). On va bosser au service course, en Alsace. On va en profiter pour tous se retrouver, pendant cinq jours. Malheureusement, je ne fais que trois jours de mon côté car je commente sur Eurosport à partir du milieu de semaine. Mais je suis très content que l’on se retrouve et qu’on commence à rouler avec nos vélos, qu’on prenne nos automatismes et que je fasse connaissance avec Romain Debord ou Kenay (De Moyer), nos recrues. Je vais aussi retrouver Timon (Rüegg) que je n’ai pas vu depuis un petit moment… On a un très bon groupe, on s’entend tous très bien.
Avec quelles ambitions l’équipe aborde-t-elle ce nouveau cru ?
On veut être parmi les meilleurs, en jouant a minima les plus belles places au niveau national. Et pour certains d’entre nous, l’idée est aussi de briller à l’international. Plus moi (sourire), mais les gamins, oui.