Eddy Le Huitouze est à sa place. Sur le chrono du Championnat du Monde, à Wollongong, l’habituel coureur de la Groupama-FDJ Conti a pris place dans le Top 10 (voir classement). "Ça a été, j'étais plutôt bien. C'est un chrono assez propre, je pense". Seulement Espoir 1, il fallait batailler contre certains garçons davantage expérimentés. "Top 10 j'étais satisfait donc là c'est bien. S'il y avait eu plus c'était encore mieux. Top 10 en première année Espoir, avec des mecs qui courent en WorldTour toute l'année, c’est top. Par rapport aux Europe c'était difficile de savoir, car il n'y avait pas tout le monde là-bas. C'est à peu près ce que je visais", admet le médaillé bronze du dernier Championnat européen à Anadia.

Sur le vélo, Eddy Le Huitouze a connu des journées plus difficiles que ce lundi en Australie. "Ça a été dur comme un chrono (sourire) ! Mais la sensation de douleur est arrivée plutôt tard. Je n'étais pas dans le dur d'entrée où là c'est assez horrible. C'était plaisant comme chrono. On va voir aux watts et aux temps, mais les jambes n'étaient pas catastrophiques". Avec un seul ticket pour participer à l’épreuve, être au départ était déjà une belle surprise pour le Breton. "C'était dans un coin de ma tête, mais quand on voit un Kévin Vauquelin ce n'était pas évident d'être là. Je pense qu'il avait des objectifs avec les pros. Avant les Europe je n'y pensais pas du tout, j'étais déjà content d'être au Portugal. C'était un niveau moins élevé où il y avait deux places. Mais là, être ici, c'est génial".

« ON PEUT ESPÉRER MIEUX QU’UNE MÉDAILLE »

Mieux encore, le Champion de France Espoir de la discipline va faire le grand chelem en Australie. Après l’effort individuel, il participera au relais mixte avec Rémi Cavagna et Bruno Armirail, puis la course en ligne dans sa catégorie d’âge. "On va essayer de récupérer un maximum pour mercredi. C'était assez court aujourd'hui donc ça revient vite, ce n'est pas une course de 200 bornes. Ce sera une bonne prise d'expérience avec Bruno et Rémi mercredi". Pour l’épreuve en ligne, l’équipe de France Espoirs aura plusieurs cartes à jouer. "Avec l'équipe qu'on a on peut espérer mieux qu'une médaille. Romain (Grégoire), Bastien (Tronchon) qui marche très fort en ce moment, Paul (Penhoët), ou encore Ewen (Costiou)... Ces quatre là peuvent faire une très grosse course. Une médaille peut être bien mais ça dépend comment ça se passe".

Il retrouvera ainsi des garçons qu’il a l’habitude de côtoyer. "Je suis toute l'année avec ces gars dans la Conti, on se connait bien, ça va le faire". Il s’agissait justement de sa première année avec la réserve de Groupama-FDJ. Et celle-ci a été à la hauteur de ses attentes. "C'est une bonne saison dans l'ensemble, c'était peut-être un peu dur au début mais c'est normal pour une première année. On n'est pas tous Romain Grégoire ou Lenny Martinez", rigole Eddy Le Huitouze, qui pourra trouver une nouvelle place la saison prochaine, dans un effectif très renouvelé. "Ce n'est pas évident quand on est dans l'équipe de gars comme ça. Mais ça allait et ça se finit bien donc ça promet pour l'année prochaine. En Espoir 1, ce n'est pas facile avec des gars qui ont quatre saisons en Elite voire chez les pros". Comme Soren Waerenskjold, vainqueur du jour et Espoir 4.