Anaïs Morichon : « Je vais monter en puissance »
Vainqueure l’année dernière dans le département voisin, à Dijon, puis à Llodio en Espagne, Anaïs Morichon a décroché une nouvelle victoire sur un cross UCI, dimanche dernier, à Auxerre (voir classement). "Je suis vraiment contente parce que les sensations sont plutôt bonnes. J'avais repris à Nommay, petit à petit, histoire d'être en forme. Et ça commence à venir vraiment. Le plus important va arriver avec les prochains objectifs", synthétise l’habituelle coureuse du Team Arkéa, qui a longtemps bagarré avec Cyriane Muller et Gwennig Le Dantec.
Mais finalement, elle est parvenue à sécuriser sa victoire au fil des tours. "J'ai essayé de garder un petit rythme dans la première partie. Après, à trois tours de l'arrivée, j'ai essayé d'accélérer et j'ai pu travailler sur les derniers tours, en bossant bien techniquement, en restant concentrée". Depuis qu’elle a débuté sa saison à Nommay, la 5e des deux premières manches de Coupe de France chasse toutes les courses possibles. "J'essaye de courir quasiment tous les week-ends, donc c'est pas mal pour la suite".
« ÇA NE ME FAIT PAS PEUR »
Malgré la manche de Beekse Bergen en parallèle, Anaïs Morichon avait fait le choix d’aller dans l’Yonne plutôt qu’aux Pays-Bas. "C'était à ma charge pour aller là-bas, donc j'ai profité qu’il y ait un cross UCI en France pour le faire. Là je vais faire les deux week-ends qui arrivent en Belgique donc ça me permet d'économiser niveau fatigue", expliquait celle qui pensait alors faire l’impasse sur Camors, avant de se rétracter et changer ses plans. "Il y aura beaucoup de manches de Coupe du Monde, et j’essaye de travailler pour le France, qui sera le gros objectif".
Si la forme n’est pas encore au maximum, la situation est plutôt rassurante. "Ça a été un peu compliqué à Namur, je ne suis pas au top pour le moment mais je sais que ça va arriver petit à petit, ça ne me fait pas peur". Elle retrouvait d’ailleurs le Championnat d’Europe, elle qui n’avait plus participé à la course au maillot étoilé depuis Pontchâteau 2016, lorsqu’elle était Junior. "C’est vrai que ça fait longtemps, rigole-t-elle. Ça fait toujours plaisir d’être sélectionnée en équipe de France, c’est un plus qui donne de la confiance. J'étais à ma place, je n'ai rien à regretter. Je vais monter en puissance". À Auxerre, Anaïs Morichon était dans les temps.