Pierre Latour enfin sur le podium ?

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Pierre Latour est un habitué de l’Etoile de Bessèges. Le grimpeur du Team TotalEnergies dispute actuellement l’épreuve gardoise pour la septième fois de sa carrière, ce qui en fait d’ailleurs la course par étapes où il a le plus souvent posé ses roues. Et régulièrement avec réussite, en témoigne sa régularité au classement général de l’épreuve : 7e en 2015, 7e en 2016, 4e en 2017 et encore 4e en 2022. Et s’il terminait enfin sur le podium lors de ce cru 2023 ? Le voilà en tout cas en bonne position pour y parvenir puisqu’il est actuellement 3e avec une marge de 38 secondes sur le 4e, Pavel Sivakov (voir classements), avant le chrono final d’Alès qu’il connaît comme sa poche. “On espère toujours mieux qu’une 3e place mais ça va être compliqué. Je ferai le meilleur chrono possible. Comme sur chaque chrono, je serai sûrement vite fixé”.

Pour se retrouver en si bonne position avant l’ultime effort chronométré, Pierre Latour a dû s'employer, ce samedi, lors d’une étape extrêmement nerveuse et venteuse depuis Saint-Christol-lèz-Alès. “Ça n'a pas été simple ! Ça a roulé vite du début à la fin et ça a fait du dégât. On s’y attendait, mais peut-être pas à ce point non plus. J’ai été bien épaulé par toute l’équipe, comme depuis le début de cette Etoile de Bessèges, c’est ce qui me permet à chaque fois d’être à l’avant car sinon, je ne suis pas le plus à l’aise pour ça”, sourit-il auprès de DirectVelo en début de soirée. 

« IL VAUT MIEUX PASSER, SINON TU TE RETROUVES VITE DANS LA CAILLASSE »

Dans la bonne bordure d’une quinzaine de concurrents, l’athlète de 29 ans s’est retrouvé accompagné de plusieurs des favoris à la victoire finale, et d’un gros collectif de la Trek-Segafredo, en surnombre avec quatre éléments à l’avant. “Mais je ne m’attendais pas forcément à ce que ça aille nécessairement au bout malgré tout. Je me suis dit que si toutes les équipes se mettaient à rouler derrière, ça pouvait rentrer. De toute façon, il n’y avait pas de questions à se poser. Une fois devant, ça valait le coup de tenter le coup à bloc”. D’abord totalement impliqué dans ses passages de relais, Pierre Latour a ensuite fini par compter ses coups de pédale, comme Neilson Powless, Pavel Sivakov ou encore Mattias Skjelmose. “Avec le vent de côté, il vaut mieux passer, sinon tu te retrouves vite dans la caillasse, plaisante-t-il encore. Mais une fois sur la partie vent de face, je suis moins passé, ça fait partie du jeu”.

En conclusion de cette journée particulièrement animée, il a tâché de ne pas s’enflammer dans l’ascension finale du Mont Bouquet. “C’est souvent ce qui m’arrive mais cette fois-ci, j’ai préféré attendre un petit peu en regardant ce qu’il se passait. Ce n’était pas plus mal”. Mais, paradoxalement, il a peut-être, pour une fois, été un poil trop attentiste. Encore que. “J’ai peut-être fait une erreur en ne réagissant pas tout de suite lorsque le mec de Trek (Mattias Skjelmose, NDLR) est sorti mais de toute façon, avec le recul, je pense que j’étais un petit peu en-dessous de lui”. Toujours est-il que Pierre Latour n’a jamais été aussi bien placé pour monter sur la boîte à Alès, ce dimanche. Voire mieux encore ? Après tout, il n'est qu'à 22 secondes du leader de l'épreuve avant cet exercice chronométré qu'il affectionne tant. Réponse dans moins de 24 heures. 

 

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