Jérémy Bellicaud vit ses dernières heures de coureur cycliste. Le coureur de l’Océane Top 16 va arrêter la compétition ce dimanche à l’issue du Trophée de l’Essor, cinquième et dernière manche de l’Essor Basque. “C’est le bon moment pour m’arrêter, je ne veux pas forcer le truc plus que je ne l’ai fait. Finir sur des belles courses comme celles-là, disputées avec le beau temps, c’est quand même autre chose que quand on court l’Essor sous la pluie”, sourit-il au micro de DirectVelo.

Le Charentais, qui passe son DE cet hiver, n’a plus le temps de s’entraîner correctement. “Ça me demande du temps et de l’énergie. Vu le niveau en Élite, il faut beaucoup s’entraîner. Il faut être réaliste. J’ai fait le tour de mon projet sportif”. Il espérait tout de même pouvoir s’aligner cette année sur les courses disputées en Charente. “C’était le deal. Mais j’ai vite vu que ça allait être compliqué avec la formation. Ça demande beaucoup de sacrifices”. L’ancien pro d’Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux n’a plus la motivation de “[s]’imposer de faire du home-trainer de 19h à 20h. Je pense que je vais m’épanouir bien plus en tant que directeur sportif”.

« ÇA AURAIT PU NOUS SOURIRE »

En attendant de tourner totalement la page à l’issue du week-end, Jérémy Bellicaud a montré ce vendredi, sur le Tour de Basse-Navarre, qu’il avait encore quelques beaux restes. “Au départ, je n’avais pas plus d’ambition que ça car je n’ai pas beaucoup roulé depuis deux semaines. Mais je savais que c’était une course qui pouvait me convenir, sur la classe entre guillemets”.

Le coureur de 24 ans s’est retrouvé à jouer la gagne en compagnie de ses treize compagnons de fugue. “Je me suis vraiment fait plaisir à faire une course débridée, sans penser au résultat. Ça aurait pu nous sourire”. Il s’est retrouvé dans le bon coup en compagnie de son coéquipier Louis Ferreira, recrue hivernale de la structure charentaise. “C’est dommage qu’on n'arrive pas à se trouver tactiquement avec Louis. Je lui avais dit de pointer le vainqueur du jour (Oliver Knight, NDLR), mais malheureusement, il a coincé quand il a attaqué. C’est dommage mais on va réussir à trouver nos marques”. Sur le dernier week-end de l’Essor Basque, ou alors comme directeur sportif de l’Océane Top 16, où il sera en poste cette saison dans le cadre de sa formation.