Boucles Drôme Ardèche, Classic Loire-Atlantique, Cholet-Pays de la Loire, la trilogie franc-comtoise Grand Besançon-Tour du Jura-Tour du Doubs… Go Sport-Roubaix Lille Métropole doit faire l'impasse sur plusieurs courses loin de la maison pour tenir financièrement jusqu’à mi-mai et les 4 Jours de Dunkerque. “On ira jusqu’aux 4 Jours de Dunkerque, c’est certain. Et l’issue passe automatiquement par l’arrivée d’un nouveau partenaire titre”, assurait à DirectVelo Daniel Verbrackel, ce mardi midi, au départ du Samyn (1.1).

Les dirigeants nordistes se sont lancés dans un contre-la-montre pour remplacer Go Sport, placé en redressement judiciaire en début d’année (lire ici). “On a deux mois jusqu’à Dunkerque… Des gens s'intéressent à nous, ce qui est une bonne chose. Roubaix est une terre de cyclisme. Il y a deux vélodromes, les Paris-Roubaix Juniors et Espoirs… Tout ça est en danger malgré tout”, regrette le manager. Mais son équipe bouge encore. “On est suivi par les collectivités, les autres partenaires paient. On avait une petite réserve”. Côté sportif, on fait totalement confiance aux dirigeants pour assurer un avenir à une équipe présente au niveau Continental depuis 2007. “Nous, on n’a pas les clés pour faire bouger les choses, observe Arnaud Molmy. On sait que la direction travaille. Daniel se donne à 200%”. Comme les coureurs.

SUR LES COURSES AMATEURS

“Les Estoniens et Stefano (Museeuw) ont passé une grande partie de l’hiver en Espagne. Ils ont envie de réussir. Nous sommes un tremplin. C’est encore plus vrai quand on voit la situation de l’équipe. Il faut se servir de chaque dossard pour se distinguer”, assure le directeur sportif. Après le Samyn, Go Sport-Roubaix Lille Métropole va participer ces prochaines semaines au Tour des 100 Communes (1.2), au Grand Prix de Lillers (1.2), au Grand Prix de Denain (1.Pro), à la Roue Tourangelle (1.1), au Région Pays de la Loire Tour (2.1) et à Paris-Camembert (1.1). Avant un long trou qui sera en partie pallié par une présence sur le calendrier Amateur. Dimanche dernier, Maximilien Juillard et Maxime Jarnet ont pris place dans le Top 10 du Circuit de la Vallée du Bédat tandis que Célestin Guillon était engagé au Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët et au Circuit de la Vallée de Loire. “On sait que la tâche n’est pas facile en Élite. Il y a des équipes organisées, des anciens pros…. Ça court différemment, ce n'est pas le même sport. Les deux sont complémentaires, c’est une chance pour les coureurs de Conti, surtout pour nous cette année”.

Si les participations sont pour le moment individuelles, Go Sport-Roubaix Lille Métropole a prévu d’aller en équipe pendant le printemps sur des compétitions Élites. Ce sera le cas le 1er mai lors de Châtillon-Dijon. "On avait de toute façon un trou à cette période car on n’avait pas été repris au Tour de Bretagne. Ça permet de maintenir de l’activité, d’être avec les coureurs, de valider le boulot fait à l’entraînement, savoir s’ils sont dans les clous…”. Même si les semaines défilent, son groupe garde sa motivation. “On n’a pas encore eu beaucoup de trous dans le calendrier, note Arnaud Molmy. Ça permet de faire correctement son métier et de préparer les premiers objectifs de la saison. Ils sont sérieux à l’entraînement”. Même si la situation n’est plaisante pour personne. “C’est quand même difficile à vivre, mais on va se battre”, promet Daniel Verbrackel.