Kévin Vauquelin : « C’est ce que je voulais »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Kévin Vauquelin est toujours aussi épatant. Extrêmement solide depuis le début de saison, le Normand a remporté, ce samedi, le Tour du Jura (1.1), en se montrant le meilleur dans l’ascension du Mont Poupet, en s’offrant au passage de luxe de décrocher les expérimentés Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis) à la pédale dans l’ascension finale (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du coureur du Team Arkéa-Samsic après l’arrivée.
 
DirectVelo : Tu réalises un magnifique début de saison !  
Kévin Vauquelin : Je souhaite performer sur chacune des courses auxquelles je participe. J’avais coché cette course. C’est rassurant de gagner face au plateau qui était présent. C’est important de montrer que sur des arrivées sèches, je suis capable d’être présent. 

Ce Tour du Jura s’est disputé dans des conditions dantesques ! 
Ce sont des conditions que j’apprécie. Le froid, peut-être pas, mais la pluie ne me dérange pas. Je n’avais pas spécialement d’appréhension sur cette journée. C’était dur en début d’épreuve, je pense que je n’ai pas encore très bien récupéré de mes chutes de la semaine dernière (sur le Région Pays de la Loire Tour, NDLR). Il m’a fallu un moment pour me mettre en route. Ce n’était pas facile, il faisait froid. Mais l’équipe a été au top. Avec Alessandro (Verre) qui était devant, c'était parfait pour moi.

« JE SAVAIS QUE ROULER PLUS VITE QUE MOI ALLAIT ÊTRE COMPLIQUÉ »

Avais-tu prévu d’attaquer à ce moment-là ?
C’était selon les jambes (sourire). Le but était de le faire avant le replat pour entamer la dernière partie raide à fond. Ça s’est présenté comme il le fallait, j’ai attendu que ça se lime un peu pour faire la différence directement. Je savais que rouler plus vite que moi allait être compliqué pour les autres à l’arrière, il fallait que je monte à mon tempo et ça s’est déroulé parfaitement. Ce type de montée irrégulière me plait de plus en plus. J’avais déjà remarqué ça à l'Arctic Race of Norway, l’an passé. Lorsque que ça monte en puncheur, je suis moins à mon avantage. Ne pas courir hier (vendredi) a aussi été un avantage pour moi. J’ai décidé de ne pas courir en raison des chutes de la semaine dernière, je voulais récupérer au maximum avant de reprendre la compétition. 

Espérais-tu pouvoir t’isoler de la sorte dès ta première et seule offensive ?
C’est ce que je voulais. Ça s’est déroulé de la manière prévue. J’avais de bonnes jambes. J’ai eu dix secondes d’avance très rapidement. Ensuite, c’était important de continuer sur cette lancée. En me retournant, j’ai fini par ne plus les voir à l’arrière. Je ne connaissais pas forcément l’écart avec mes poursuivants, je me retournais pour jauger. J’avais reconnu le final hier (samedi), j’avais fait les 45 derniers kilomètres. C’était un avantage. Je savais qu’il y avait un replat sur les 250 derniers mètres.

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