Célestin Guillon : « C’est inespéré »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Pour sa septième course chez les professionnels, Célestin Guillon est déjà monté sur le podium, ce vendredi, à l’occasion de la première étape des Boucles de la Mayenne (voir classement). Le sociétaire de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole, qui évoluait non loin de ses routes d’entraînement, revient pour DirectVelo sur sa journée aux avant-postes et se livre sur cette performance de premier plan.

DirectVelo : Avais-tu prévu de prendre l’échappée sur cette première étape des Boucles de la Mayenne ?
Célestin Guillon : Je voulais être devant. Arnaud (Molmy, le directeur sportif, NDLR) m’a donné carte blanche. J'ai été dans le premier coup, on s’est fait reprendre dans un petit village au bout de 5-6 bornes. Puis, j'ai réussi à rester à l’avant et ça s'est fait à la jambe. Au début, je voulais jouer les grimpeurs, mais j'ai vu que j'étais tombé sur plus fort (Jacob Hindsgaul Madsen, NDLR). Arnaud (Molmy) m'a dit : « On ne sait jamais, ça peut aller jusqu'au bout ». J’ai donc compté un petit peu mes coups de pédale.

Oier Lazkano (Movistar) est revenu sur ton groupe de tête. Lorsqu'il est rentré, l’écart n’était plus que d’une minute sur le peloton, puis il a regrimpé à 3’45“…
Quand il a fait le jump, je me suis dit que c’était foutu. Mais Arnaud m’a dit à l’oreillette que c’était une machine. Je l’ai vu directement, on faisait du derrière scooter. Il était costaud. J’ai vu qu’on prenait au fur et à mesure du temps. Quand c’est remonté à plus de 3’, je me suis dit qu’on irait peut-être au bout. J’ai couru avec ma tête. On savait qu’il (Oier Lazkano) allait attaquer. J’ai été le seul à résister. J’ai explosé dans la bosse, il ne m’a pas manqué grand-chose pour rester dans sa roue.

« UNE SAVEUR PARTICULIÈRE »

Tu termines tout de même 2e. Sur une course par étapes ProSeries, ce n’est pas rien quand on est néo-pro !
Je n’avais aucune prétention de victoire car en tant que néo-pro, je manque de confiance en moi. Faire 2e, c’est inespéré, je ne réalise pas. J’aurais signé pour un tel résultat au début de la course. Quand ça va redescendre un petit peu, ça va me faire tout drôle. J’espère avoir marqué des points. C’est encore plus beau et ça a une saveur particulière vu que c’est quasiment sur mes routes d’entraînement. J’ai monté les Avaloirs la semaine dernière.

Tu n’avais pas couru avec les pros depuis Paris-Camembert le 11 avril !
Les efforts fournis sur les Élites Nationales paient, c’est mieux que des entraînements. J’en ai fait presque une dizaine. La roue tourne. Tout s’est bien passé aujourd’hui, j’ai eu de la réussite. On va essayer de surfer là-dessus.



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