La Soudal-Quick Step avait quatre options
Voilà assurément un succès qui soulage l’ensemble de la formation Soudal-Quick Step. Après s’être montrée aux avant-postes du peloton durant une bonne partie de la journée, la WorldTeam belge a été récompensée sur la ligne d’arrivée de la Chaise-Dieu (Haute-Loire) avec la victoire d’étape de Julian Alaphilippe, lors de la deuxième étape du Critérium du Dauphiné (voir classement). “C’est une victoire que j’attendais depuis un moment, je savais qu’elle allait me faire du bien, je profite”, lâchait le lauréat après l’arrivée (lire ici).
UN AIR DE REVANCHE
Ce succès fait également le grand bonheur de ses coéquipiers et compatriotes, Rémi Cavagna et Florian Sénéchal, qui accompagnent l’ancien double Champion du Monde sur route à l’occasion de cette prestigieuse épreuve d’une semaine et n’ont pas manqué de lui faire une chaleureuse accolade à l’arrivée. “C’est super pour l’équipe. On sait que par moments, il a eu des jambes qui n’étaient pas super mais Julian est un champion et il le montre encore une fois. Je n’ai jamais douté de ses capacités, j’ai toujours cru en lui. Je lui ai toujours dit que ça allait bientôt le faire. Il y croyait fort. On savait qu’il était bien, il le montre, et il va faire un grand Tour de France aussi”, assure Rémi Cavagna, l’Auvergnat qui évoluait sur ses terres à l’occasion de ces premières journées de Dauphiné.
Ce lundi, la Soudal-Quick Step avait plusieurs options : Julian Alaphilippe, Andrea Bagioli, Florian Sénéchal et Ethan Vernon pouvaient tous y croire en cas de scénario favorable. Quatre cartes différentes, voilà un sacré luxe pour une équipe et il n’était donc pas question de laisser une échappée piéger le peloton. Finalement, au fil des kilomètres, le nombre de possibilités s’est logiquement réduit. “En fait, sur le papier, on avait dit que ce serait pour Julian et Andrea Bagioli. Puis en voyant la route d’arrivée, on s’est dit que ce serait pour Ethan ou moi. Mais tous les grimpeurs étaient fou-fou (rires). Ça a roulé fort toute la journée. Une attaque aux quatre bornes a mis le peloton en ligne. Tous les « lourds » n’ont pas su tenir”, expliquait Florian Sénéchal derrière la ligne d’arrivée. “On est comme une bande de copains alors on a été honnêtes avec nous-mêmes. On a dit à Julian que c’était le plus fort de l’équipe, qu’il fallait qu’il y aille lui. On a sacrifié beaucoup de mecs hier et aujourd’hui en roulant à chaque fois alors c’est bien qu’il mette la balle au fond”. Florian Sénéchal n’est pas surpris du succès de Julian Alaphilippe. “Il était revanchard, il avait le couteau entre les dents. Il le mérite, je suis vraiment content pour lui”.
ETHAN VERNON TRAVAILLE LES ASCENSIONS
Mardi, lors de la troisième étape - celle de la semaine qui convient le mieux aux purs sprinteurs -, il se pourrait bien que ce soit Ethan Vernon qui soit désigné leader de son équipe. Pour un doublé de la Soudal-Quick Step après le retour triomphant de Julian Alaphilippe ? “Sur le papier, ça pourrait être encore pour nous. On peut encore faire quelque chose”, prévient le Champion de France Florian Sénéchal. Sur la route du prochain Championnat national puis de la Grande Boucle, voilà en tout cas le trio français du « WolfPack » qui fait le plein de confiance. “On a fait la Sierra Nevada ensemble. Maintenant on est sur le Dauphiné, puis il y aura le Championnat et le Tour, se réjouit Rémi Cavagna. C’est super de voir que tout le monde est en forme. Florian est très bien aussi, moi je reviens bien, Julian est au top comme d’habitude. On va continuer comme ça !”.
De son côté, Ethan Vernon confirme qu’il est bien sûr intéressé par cette étape de mardi et son arrivée dans les rues du Coteau, en banlieue de Roanne. “Forcément, il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour moi cette semaine mais je vais prendre ce qu’il y a à prendre”, expliquait le Britannique au départ de la 2e étape, pour DirectVelo, lui qui attendait de voir si un grand nombre de coureurs comptait faire la course ce lundi pour savoir s’il était envisageable d’espérer quelque chose - personnellement - de cette étape. Déjà vainqueur à quatre reprises depuis le début de l’année (Trofeo Palma, deux étapes du Tour du Rwanda et une étape du Tour de Romandie), il ne serait pas contre un cinquième succès au Dauphiné. Et pour scorer un maximum, le sprinteur de 22 ans sait quel aspect travailler en particulier : “l’an dernier, j’étais incapable de tenir le peloton dans les ascensions au niveau WorldTour. Cette année, c’est déjà mieux. C’est super important de continuer de progresser dans ce domaine si je veux espérer participer à un plus grand nombre de sprints. C’est vrai au Dauphiné, en Romandie, en Catalogne… Sur plein de courses !”. Peut-être alors, dans un futur proche, pourra-t-il jouer la gagne sur une étape comme celle de ce lundi, empochée par son coéquipier Julian Alaphilippe.