« Un bel exercice » pour lancer le Valromey

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Certaines formations l'espéraient, Jean-Marc Vivier l’a fait malgré les difficultés à bloquer les routes pendant de longues heures. Ce mercredi, un contre-la-montre par équipes de 37,9 kilomètres est au programme de la première étape de l’Ain Bugey Valromey Tour. “Je pense que les équipes apprécient toutes la présence de ce chrono par équipes. Il y a de l’excitation, peut-être une inquiétude pour certaines équipes mais personne ne nous en a fait part”, assure à DirectVelo l’organisateur de l’épreuve internationale Juniors.

La distance peut paraître très longue, surtout pour un exercice peu habituel chez les moins de 19 ans. “On est là avant tout pour faire de la formation alors c’est intéressant, même si la distance peut faire un peu peur”, reconnaît Corentin Ville. Le directeur sportif de la sélection Auvergne-Rhône-Alpes rappelle tout de même qu’il y avait 29 kilomètres au programme lors du Championnat régional du contre-la-montre par équipes en avril dernier. “Même si c’est long, je pense que ça passera assez vite”. Le manque d’habitude pousse forcément les coureurs à se poser des questions. “Il y a une part d’inquiétude pour chaque coureur, qui peut se demander s’il va être au niveau du groupe et/ou si le groupe sera suffisamment homogène pour performer”, imagine Julien Malaquin, le directeur sportif de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme.

DES ÉCARTS PLAFONNÉS

Le parcours est découpé en deux parties, avec 32 kilomètres tout plat puis cinq bornes en bosse pour rejoindre l’arrivée située à Lhuis. “La côte d’arrivée sera décisive, tout comme la longueur ou la météo. Mais la bosse, c’est quand même costaud”, résume Alexandre Pacot, DS d’AG2R Citroën U19 Team. “La bosse, ça va faire des grandes différences, je pense”, ajoute Christian Schrot, du Team Auto-Eder.

Alors que les équipes sont composées de six coureurs, le temps sera pris sur le quatrième athlète. “Néanmoins, il faudra arriver avec au moins cinq coureurs au pied de la difficulté car si vous avez un problème mécanique dans la bosse…”, dit Jean-Marc Vivier. L’organisation a en revanche tenu à plafonner les écarts “histoire de ne pas tuer la course dès le premier jour”. Une bonne nouvelle pour une équipe qui a une belle carte pour le classement général mais pas forcément un gros collectif. “Ça limite l’appréhension des coureurs et des équipes. Même chose pour les délais car sinon, pour un coureur qui lâcherait dès le Km 5, ça aurait pu être compliqué”, indique Corentin Ville. “Certes, ce chrono est important mais moins que si ça avait été avec les temps réels”, constate Alexandre Pacot.

« LE FAIRE À 100% »

Ce qui n’empêche pas les équipes d’avoir pris le temps de bien préparer ce rendez-vous. “On ne peut pas arriver sur un chrono par équipes sans l’avoir préparé. C’est un exercice spécifique, rappelle Julien Malaquin. On a reconnu le parcours, on avait prévu une journée pour ça, on l’a reconnu deux fois ce jour-là, histoire de repérer les endroits dangereux et travailler le passage de relais. Sans oublier la montée, pour savoir si elle passait avec les roues pleines, si elle est difficile etc. C’était important”. Pour la sélection Auvergne-Rhône-Alpes, les automatismes manqueront forcément. “C’est encore plus compliqué car les coureurs ne se connaissent pas tous, ils n’ont pas tous roulé ensemble. Aujourd’hui (mardi), c’était la première fois qu’ils étaient tous ensemble. Ça fonctionne plutôt par noyaux en fonction des clubs de chacun mais on essaie d’homogénéiser tout ça pour faire le meilleur chrono possible. On a envie de le faire à 100%. C’est l’occasion de leur apprendre à gérer le parcours, le groupe, la préparation… Ce sera un bel exercice”.

Même si des équipes prendront du temps et un avantage psychologique ce mercredi, aucun coureur candidat à la victoire finale ne devrait perdre la course entre Lagnieu et Lhuis. “Vu le parcours dès le deuxième jour, il y aura de quoi faire pour tout le monde, y compris pour ceux qui auront peiné sur ce chrono par équipes”, confie Jean-Marc Vivier. “Sur le Valromey, tout le monde sait que deux ou trois minutes c'est à la fois beaucoup et très peu étant donné les cols qui nous attendent en fin de semaine”, conclut Julien Malaquin alors que la course s’achèvera dimanche, au sommet du Grand Colombier.

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