Matys Grisel : « Je suis très frustré »
La chanson « joyeux anniversaire » au podium ne suffira pas à lui redonner le sourire. Matys Grisel ne gardera peut-être pas un souvenir impérissable de son 18e anniversaire. Lancé pleine balle à la sortie du dernier virage, le coureur d’AG2R Citroën U19 avait l’air au-dessus du lot et rien ne semblait pouvoir l’arrêter, jusqu’à la ligne tracée aux Avenières. Mais c’est finalement un problème mécanique qui brise ses espoirs de lever les bras sur l'Ain Bugey Valromey Tour. "Les mecs m'ont vachement bien lancé, j'étais vraiment bien. Je lance à 150 mètres, tout était nickel. Et je déraille aux 100 mètres, je finis petit plateau...", raconte-t-il, presque encore sans voix.
Longtemps dans les bras de son directeur sportif, Alexandre Pacot, il faut un peu de temps à Matys Grisel pour masquer sa tristesse d’échouer si près du but (voir classement). "C'est vraiment dommage, je me sentais bien. Ça fait deux jours d'affilée que je ne mets pas la balle au fond. Mais il y a des hauts et des bas". Avec deux étapes difficiles, le leader du Challenge S1neo-DirectVelo a peu de chances de connaitre une victoire d’étape sur l’Ain Bugey Valromey Tour. Cet incident du vendredi intervient au lendemain d’une arrivée à Belley, ville maudite pour lui. "Je suis très frustré, je me sentais vraiment bien aussi, je pensais pouvoir l'avoir mais je fais 2, et aujourd'hui 3".
Car c’est déjà à Belley, l’année dernière, qu’il avait buté sur un os, en la personne de Noa Isidore. Cette fois, ce jeudi, c’est Davide Donati qui l’a privé de la victoire, dans un sprint à la régulière. L’enchainement de ces deux jours de frustration a du mal à passer. "J'ai encore raté, je suis très frustré. Je visais les étapes 2 et 3, je voulais vraiment gagner. C'est comme ça". Il ne lui reste qu’à se muer en équipier sur les deux dernières journées. "On va encore prouver qu'on a une grosse équipe. Ça fait plusieurs semaines que je suis bien, j'espère que ça va aller pour aider. Comme ça ne me convient pas, c'est maintenant à moi de faire le coéquipier". Peut-être pourra-t-il se consoler de voir un coéquipier lever les bras.