Il était très attendu du côté de la Plaine Tonique. Même s’il n'avait pas fait mieux que 6e cette saison (voir sa fiche DirectVelo), Nacer Bouhanni était ce lundi l’un des grands favoris de la première étape du Tour de l’Ain (2.1). Mais le sprinteur de 33 ans n’a pas pu faire mieux que 3e (voir classement). “J’avais de bonnes sensations. Ça fait très longtemps que je n’étais pas dans un sprint, ça doit être l'un de mes premiers cette année. Je suis déçu”, confie-t-il à DirectVelo.

Le Vosgien s’est retrouvé “complètement enfermé”, au-delà de la dixième position, au moment où il a fait son effort. “Il y avait vent de face. Je suis remonté dans le vent, à l’extérieur. Je sentais que j’allais vite. C’est dommage de ne pas être dans le même timing et que je parte avec cinq-six vélos de retard”. Il en faudra plus pour le décourager après plus d’un an de galères. “Je m’entraîne dur depuis un moment pour revenir, ce n’est pas évident. Je ne lâche pas. Je continue toujours à y croire et à m’accrocher même si ce n’est pas facile”.

« DES GROSSES CONNERIES »

Nacer Bouhanni n’a plus grand-chose à espérer des deux dernières étapes du Tour de l’Ain, où les grimpeurs seront à la fête. “Ce sont des étapes difficiles, ça va faire des entraînements et me servir pour la suite de la saison”. En août, il participera à la Polynormande puis à l’Arctic Race. “Je devais initialement aller au Tour Poitou-Charentes mais ça sera finalement la Norvège”.

Pendant le Tour de France, des rumeurs ont circulé sur un possible arrêt de carrière à la fin de la saison. Ce qu’il dément. “Ce sont des grosses conneries. Il y a toujours des gens qui en diront. La meilleure réponse, c’est sur le vélo. Je suis cycliste professionnel, j’ai passé des moments difficiles. Aujourd’hui, je ne gagne pas mais je sens que ça revient, c’est le principal”.