Valentin Ferron : « J’ai vu une balle passer »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Valentin Ferron est encore tombé sur un os. Quatre ans après avoir été devancé par Benoît Cosnefroy, le coureur de TotalEnergies doit encore se contenter de la 2e place sur la Polynormande, battu cette fois-ci par Arnaud De Lie (voir classement). “Quand on est compétiteur, on vise la victoire, mais les deux fois je suis tombé sur plus fort que moi. C’est le sport”, dit au micro de DirectVelo l'athlète de 25 ans.

Son équipe n’avait aucun représentant dans l’échappée du jour, composée de cinq éléments. Pas vraiment un problème selon lui. “C’est toujours mieux d’avoir quelqu’un devant mais il y avait pas mal d’équipes qui n’étaient pas représentées comme la Groupama-FDJ ou Intermarché-Circus-Wanty donc ce n’était pas un scénario catastrophique non plus”. Et quand il fallait être là dans le final, Valentin Ferron a répondu présent. Avec Jordan Jegat (CIC U Nantes Atlantique), il est ressorti à deux kilomètres de l’arrivée d’un groupe de six coureurs qui venaient de piéger ce qu’il restait du peloton. “On a bien joué, on est sorti à deux au bon moment. On s’est bien relayés jusqu’à la fin, on était tous les deux à fond. J’ai essayé de sprinter jusqu’à la ligne. Je ne me suis pas retourné. J’ai commencé à toxiner à 200 mètres de la ligne et à 50 mètres, j’ai vu une balle passer sur ma droite et là j’ai compris que c’était mort. Je n'ai rien lâché. Il est passé plus vite et il a gagné. Je ne suis pas l’homme le plus rapide. Il n’y a pas de regrets à avoir”.

La Polynormande est une course idéale pour Valentin Ferron, autant par son parcours que la manière dont elle se court. “Globalement, j’aime bien les manches de la Coupe de France. Ce sont des courses disputées, décousues, il y a beaucoup de mouvements et ce n’est pas cadenassé. Il faut être opportuniste et ça sourit souvent aux attaquants à l’image d’aujourd’hui où ça a failli le faire”. Pour lui, il faut beaucoup d’envie pour espérer briller sur ce type de course. “Ce sont des courses à la râpe où tout le monde est toujours à fond. On ne sait jamais quand la bonne échappée va partir. La répétition des bosses fait mal. Il ne faut jamais lâcher et toujours y croire. Parfois ça le fait, parfois non”. Si la victoire n’est pas au bout, le vainqueur de Paris-Camembert peut aborder la suite de l’été avec sérénité. Il a parfaitement digéré son premier Tour de France.

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