Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après un cavalier seul d’Hélène Clauzel le samedi, c’est au tour d’Amandine Fouquenet de prendre le dessus, ce dimanche, pour la finale de Coupe de France, disputée à Flamanville (voir classement). "Je suis revancharde mais ce n'est pas tellement une revanche, sourit la lauréate. J'ai envie d'aller gagner. Hier c'était Hélène, je disais que les choses pouvaient s'inverser. Je ne pensais pas au général, je me disais que si je gagnais ça suivrait. C'est chose faite".

La veille, il n’y avait pas grand-chose à faire face à la coureuse de l’AS Bike Racing. "Je n'étais pas non plus déçue. J'étais en-dessous d'elle, ce n'était pas le parcours qui me convenait le plus". Ce dimanche, le circuit n’était plus vraiment pareil. "Le circuit a quand même changé avec la pluie, ça me convient mieux avec des parties plus liquides, je peux passer en force. Je ne descends pas directement. Alors qu'hier ce n'était pas possible de rester sur le vélo". Ces conditions changeantes et difficiles deviennent habituelles. "Tous les week-ends ont été particuliers cette année, avec des conditions pas faciles. Mais c'est pareil pour tout le monde".

« QUAND UNE PREND DIX-QUINZE MÈTRES… »

Ce dimanche, la concurrente d’Arkéa-B&B Hôtels a encore dû maitriser Hélène Clauzel en début de course. "Hélène a voulu mettre un gros tempo dès le début. J'avais un peu de mal, mais je ne voulais pas lâcher". La Bretonne a bien fait de s’accrocher. "Elle a eu un petit coup de mou, donc j'ai réussi à la tenir et à mettre une accélération ensuite. Mentalement, quand une prend dix-quinze mètres et qu'on ne recolle pas, on prend un petit coup. Ça me fait plaisir d'être devant aujourd'hui". Cette quatrième victoire sur six manches de Coupe de France lui permet de s’imposer au général. "C’était important pour mes sponsors comme M'Gys de remporter la Coupe de France, ils avaient l'objectif cette année de m'accompagner au niveau national, donc c'est une belle récompense".

Désormais, c’est du côté de la Belgique que sa saison va se poursuivre. D’abord à Namur, pour la Coupe du Monde. "Namur c'est très atypique, très dur. On a aussi les France en tête". Ainsi, Amandine Fouquenet ira davantage dans une logique de préparation. "Personnellement j'irai pour travailler, pas forcément pour une place. Mon gros objectif est surtout à Camors, il faut passer par certaines courses en exercice". Ces exercices se poursuivront à Anvers, Gavere et Gullegem, toujours sur la route de sa Bretagne. Et à Camors, Hélène Clauzel, tenante du titre, devrait encore être l’une de ses principales adversaires.