Clément Venturini : « Ce n’était pas mon terrain de prédilection »
Comme il le dit lui-même, « de la déception, oui et non ». Aux portes du Top 15 ce dimanche, au Championnat du Monde de Tabor (voir classement), Clément Venturini a fait ce qu’il a pu compte tenu des conditions du jour. Le coureur d’Arkéa-B&B Hôtels n’a pas trouvé le meilleur terrain possible en République Tchèque. Loin de celui du Mondial de Fayetteville, par exemple, où il avait pris place dans le Top 5. Mais après sa victoire à Camors, pour conserver sa tunique tricolore et des belles prestations en Coupe du Monde, Clément Venturini est loin d’être déçu de son hiver, comme il l’explique à DirectVelo.
DirectVelo : Es-tu déçu de cette 16e place ?
Clément Venturini : De la déception, oui et non. En arrivant là on était tous surpris d'avoir un Tabor comme ça. On ne s'attendait pas à ce terrain. On sait que ce n'est pas trop ma tasse de thé. Maintenant c'était ma dernière course, je voulais finir du mieux possible et faire avec. Mais ce n'était pas mon terrain de prédilection. On peut voir que je manque un peu de technique, de force et tout ce qui va avec pour faire une belle performance sur ce genre de parcours.
Tu as pris un bon départ, comment ça s’est passé ensuite ?
Je suis resté à mon rythme. Est-ce que c'était un peu trop élevé, je ne sais pas. Mais c'était un rythme que je pensais tenir. C'est surtout les autres qui ont su accélérer et pas moi, je pense. Je n'étais pas en surrégime, j'ai pris mon départ comme je pensais et j'ai fait comme j'ai pu.
Tu disais vouloir jouer avec les seconds couteaux...
C'était l'objectif, encore une fois c'est comme sur la route. Chacun sa spécialité. Certains coureurs étaient très forts dans ce genre de condition et un peu moins quand ça roule vite comme Benidorm ou Hoogerheide. Je pense que je ne suis pas forcément à ma place, mais je ne pouvais pas prétendre à bien mieux.
« J’ESPÈRE QUE JE RETROUVERAI DES CONDITIONS QUI ME PLAIRONT UN PEU PLUS »
Malgré la courte saison, c’est plutôt une réussite…
L'objectif principal sur le plan collectif et personnel est quand même atteint. J'ai gardé le maillot et c'était un gros objectif, surtout en arrivant chez Arkéa-B&B Hôtels avec le Championnat de France à domicile. Le reste c'était du bonus, je me suis fait plaisir sur deux manches de Coupe du Monde. À Benidorm, sans le petit aléa, je pouvais prétendre à une belle place et Hoogerheide était pas mal vu la semaine que j'avais passée. Puis pour le Mondial, j'espère que je retrouverai des conditions qui me plairont un peu plus et on me verra sur le devant de la scène comme il y a deux ans.
Il y a un Mondial à Liévin l’année prochaine, est-ce qu’il faut s’attendre à te voir un peu plus dans les sous-bois ?
Je suis quand même chez Arkéa-B&B Hôtels pour la route. La saison ne s'arrête pas ce soir. Ce n'est que du plus. J'ai à cœur de briller sur la route et on verra comment on articule le prochain hiver. Mais en voyant que mon mois de janvier montait en pression, c'est le signe qu'en pratiquant je peux prétendre à rouler devant sur le circuit international. Liévin, on a pu voir que c'était un circuit qui pouvait me correspondre selon les conditions, mais aussi être très compliqué. Ça, on ne peut pas le prédire à l'avance. On va faire la route, puis on fera le bilan avec mon équipe pour l'année prochaine.
Quel est ton programme à venir ?
J'ai une semaine de transition où je vais pouvoir me régénérer. Je n'ai fait que huit jours à la maison en janvier, il y a besoin de se requinquer en famille quand même. Et dans trois semaines je serai sur la route en Drôme-Ardèche.