Victoire Berteau et la peur de la chute

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Victoire Berteau n’est pas passée loin d’entrer dans le Top 10 du Tour des Flandres, ce dimanche (voir classement). "Je suis poncée, sourit-elle. Je m'étais fixé un Top 10-15. Je pense que j'arrive limite pour le Top 10. C'est encourageant. J'ai encore du travail à faire sur le placement et quand ça ira ça jouera avec les meilleures". C’est au moment du décisif Koppenberg qu’elle aurait peut-être pu gagner quelques places pour espérer basculer avec les principales favorites. "J'aurais pu être un peu mieux placée au Koppenberg puis ça a été une course de chasse-patates à rattraper des gens".

Il en faut plus pour entamer l’enthousiasme de la coureuse de Cofidis, qui garde le sourire après sa course du jour. "Je suis assez satisfaite, la forme est là. Ça reste encore une question de placement au pied du Koppenberg mais je n'ai pas à être déçue de ma course". Sur ces courses longues, la Championne de France a décidément de vraies qualités à faire valoir. "Mon coach rigole toujours en disant que je suis un diesel. Ça commence à se mettre en route après deux heures, je suis toujours mieux. J'avais aussi un peu d'appréhension, il y a Paris-Roubaix et après Milton".

« JE N’AI PAS ENVIE QU’À QUATRE MOIS DES JEUX ON DÉTRUISE TOUT »

En effet, si Victoire Berteau est un peu plus frileuse sur le placement, c’est peut-être avant tout la tête qui joue plutôt que les jambes. "Je suis focus sur les Jeux et quand je vois la gamelle de van Aert je n'ai pas envie de vivre ça". Spécialiste de la piste, elle ne veut pas penser un seul instant ne pas être à Paris à l’été prochain. "L'objectif de ma carrière est en août. Inconsciemment ma tête est là-bas donc je fais quand même attention". Et a priori, elle n’est pas la seule. "J'ai discuté avec les filles de la poursuite par équipes, et elles sont comme moi".

Manquer cette échéance tant attendue serait anéantir des années de travail pour faire tenir sur roues cette poursuite par équipes tricolore. "On la travaille depuis huit ans, je n'ai pas envie qu'à quatre mois des Jeux on détruise tout". Et pourtant, Victoire Berteau n’est pas frileuse au niveau de son calendrier. Car dimanche prochain, elle sera à Paris-Roubaix, pour une autre course plutôt risquée. "Roubaix c'est le même topo mais c'est particulier. Après les deux premiers secteurs, on est souvent une quarantaine. Ça va se jouer là mais il faudra se faire la peau". Mais ne pas se l’arracher sur le pavé.

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