Périchon : « J’avais pris un gros coup au moral »

9e de Troyes-Dijon, Pierre-Luc Périchon retrouve peu à peu la forme après une chute à la Vienne Classic Espoirs, et un hiver tumultueux où il n’est finalement pas passé professionnel. Le coureur du SCO Dijon revient sur ces épisodes pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Tout d’abord, comment s’est passé pour toi Troyes-Dijon où tu obtiens ton meilleur résultat de la saison pour le moment ?
Pierre-Luc Périchon : J’avais de très bonnes jambes. En haut du dernier passage de la côte de Villecomte, j’étais tout seul, puis j’ai bien marqué Romain Bardet et j’ai accompagné les coups. Et quand Sébastien Grédy est parti, j’étais plus dans la peau d’un équipier et je me suis employé à casser le rythme derrière. C’était assez tendu jusqu’à Ahuy. Je me demandais si Sébastien irait au bout avec Mathieu Teychenne. Je savais Mathieu moins fort que Sébastien. J’étais avec lui durant quelques kilomètres donc j’ai pu le jauger. Au début de la course, nous avions un peu douté avec Herberts Pudans qui s’est fait distancer et Alexis Coulon qui a cassé sa chaîne. Mais d’un autre côté, Pierre-Alain Nicole a réalisé une super course, c’est énorme à son âge. Sur la fin, je n’ai pas disputé le sprint puisque ce n’était plus pour la gagne.

Tu avais chuté sur la première manche de la Coupe de France...
Oui et je sortais d’une grosse semaine de préparation. De plus, nous avions une belle équipe. Malheureusement, j’ai chuté. J’ai ressenti des douleurs à l’épaule. Le lendemain, je suis allé passer des examens qui ont révélé une disjonction acromio-claviculaire. Pendant 8 jours, j’ai eu le bras en écharpe et je n’ai pu monter que sur le home-trainer. Avec le médecin du club, j’ai effectué des séances de mésothérapie. A la base, je ne devais pas prendre le départ de Paris-Troyes mais j’y suis quand même allé. Le médecin m’a mis un strap. Au début, je ressentais quelques douleurs. Et pourtant, je me suis bien défendu en terminant juste derrière l’échappée (28e).

« Une véritable descente aux enfers pendant quelques temps »

Et puis cet hiver a dû être assez compliqué pour toi avec le faux départ de l’équipe chinoise...

Cet hiver, je pensais passer professionnel. J’avais signé mon contrat avec cette fameuse équipe continentale chinoise. Il était même prévu que nous nous préparions pendant deux mois au sud de la Chine dès la fin janvier. L’entraîneur nous avait dit de ne pas trop rouler. Le 15 décembre, les Chinois m’ont dit que ça allait être un peu compliqué mais que ça devrait partir. Puis le 15 janvier, ils m’ont rappelé pour me dire que ce n’était toujours pas fait mais qu’ils ont obtenu une dérogation de l’UCI jusqu’au 21 janvier. A ce moment, j’ai compris que c’était quasiment mort. Finalement, l’équipe s’est créé mais avec des Chinois uniquement. Le gouvernement n’a pas voulu de français.

Comment as-tu géré l’après coup ?
Quand on m’a annoncé que ça ne se ferait pas finalement, j’ai pris un gros coup au moral. Le mois de janvier a été très compliqué avec la neige en plus. Une véritable descente aux enfers pendant quelques temps. Heureusement, le fait de retrouver l’équipe en stage m’a fait beaucoup de bien. De plus, j’habite à Dijon et je roule avec eux toutes les semaines. Forcément ensuite, l’objectif était déjà de retrouver la forme en février avec le retard accumulé. Les courses m’ont bien remotivé. Au Grand Prix du Pays d’Aix, je me trouvais devant par exemple. Et puis, il y a une bonne émulation dans le groupe.

Quelle est la suite de ton programme ?
Après Dijon-Auxonne-Dijon, je suis monté à Lille pendant deux semaines, vu que ma copine habite dans le coin, et j’en ai profité en même temps pour préparer la Boucle de l’Artois. L’objectif là-bas sera d’abord d’essayer de ramener des points pour l’équipe.
Ensuite, je serai au Circuit des Vins du Blayais. Par la suite, le programme n’est pas encore bien défini. Cette année, le Rhône Alpes Isère Tour est en même temps que la Coupe de France avec les Boucles de la Marne. Mais j’espère de tout cœur être au R.A.I.T., où j’avais fini 5e l’an dernier. Après, il faudra voir en fonction de l’équipe.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Pierre-Luc Périchon.

Crédit Photo : Sarah Bottard - www.scodijon.fr

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