Sans trembler, Alberto Bettiol a remporté sa première course par étapes professionnelle, ce dimanche, au terme du dernier acte des Boucles de la Mayenne (voir classement). "Je suis très content de ma forme, du travail de l'équipe, simplement de mes sensations générales pendant ces quatre jours. C'était un bon retour après un peu de repos. J'ai encore du travail pour monter un peu la forme mais c'est un bon début", se réjouissait-il à l'arrivée. Seul ombre au tableau sur cette ultime étape, Marijn van den Berg n'a pas pu ajouter la cerise sur le gâteau d'EF Education-EasyPost. "Aujourd'hui on a raté une opportunité pour Marijn, je suis désolé pour lui. Il a été pris dans une chute. Les Decathlon ont fait une super course, ils méritent de gagner".

Outre cette déception pour le sprinteur néerlandais, les maillots roses n'ont jamais perdu la barre durant la journée. "On visait d'abord la défense du maillot, ça a été tendu toute la journée, avec le vent. Les gars ont bien travaillé, on est capables de contrôler. On a été aidés par quelques équipes. À la fin on a presque réussi à avoir l'étape en bonus, mais tu ne peux pas tout avoir non plus. On a la victoire d'étape, le général, même si on a loupé notre chance aujourd'hui, ça reste une belle journée". De quoi être dans de bonnes conditions pour commencer ce nouveau cycle. "Quand tu gagnes, tu prends forcément de la confiance. Mais ça ne change pas ce que je dois faire maintenant".

Désormais, l'Italien va devoir poursuivre sa dynamique vers les gros objectifs de l'été. "Je dois encore progresser en vue du Tour de France, je dois retourner en altitude, aller en Suisse, et les Championnats nationaux. Il y a beaucoup d'objectifs, ce n'est qu'un début. Il y a aussi les Jeux. Ce n'est que le début d'un long processus", insiste Alberto Bettiol, qui se verrait bien prendre le départ de la Grande Boucle avec un nouveau maillot. "Ça serait beau d'avoir le maillot de Champion national, d'ailleurs le circuit d'hier ressemble un peu au Championnat. Évidemment les concurrents seront forts, certains sortiront du Giro. Je ne peux rien faire de plus que travailler et prendre la confiance accumulée cette semaine". Et il y en a.