Jarno Widar : « C’était mon plus grand rêve pour cette saison »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Jarno Widar est en pleine bourre. 2e de la Ronde de l’Isard, 2e de la Flèche Ardennaise puis vainqueur de l’Alpes Isère Tour lors de ses trois derniers rendez-vous en compétition, le voilà désormais nouveau maillot rose du Tour d’Italie Espoirs après son succès d’étape, en solitaire, au sommet du Pian della Mussa (voir classements). DirectVelo était présent à l’arrivée pour recueillir la réaction du Belge de la Lotto-Dstny, qui compte bien garder la tête du général jusqu’à dimanche prochain. Entretien.

DirectVelo : C’était le premier grand rendez-vous de ce Giro Next Gen et tu as été le meilleur !
Jarno Widar : Je l’espérais. J’avais l’objectif de gagner. L’équipe a parfaitement fait le travail en roulant dans l’ascension et en me propulsant en tête. On a bien travaillé avant même la dernière ascension. On a fait mal à tout le monde dans l’avant-dernière montée (Sant’Ignazio). Ça roulait très fort. Beaucoup étaient déjà à la limite au pied de la dernière ascension. J’ai demandé à Milan (Donie) de rester dans les roues. Il fallait laisser les autres travailler. 

Mais c’est toi qui a ensuite décidé d’attaquer !
J’y suis allé à quatre bornes de l’arrivée car on était encore une quinzaine devant. C’était le bon moment. Je voulais tester tout le monde. Seuls (Mathys) Rondel et Wouter (Toussaint) ont pu suivre. On était trois mais ils n’ont pas voulu rouler. Alors j’ai temporisé et j’en ai remis une et j’ai pu faire le trou au kilomètre.

« JE DOIS ENCORE APPRENDRE D’AUTRES CHOSES »

Que représente ce succès et le port de “la maglia rosa” ?
C’est incroyable de gagner en solo. Gagner au Giro et porter le maillot rose, c’était mon plus grand rêve pour cette saison. C’est un sentiment indescriptible. Maintenant, on va voir… Gagner ce Giro était le but initial, ça l’est encore plus clairement maintenant que j’ai le maillot. Mais je ne suis qu’Espoir 1, je ne peux pas assurer que je vais tenir. Il faut rester prudent mais j’y crois.

Tu vas rejoindre la WorldTeam de la Lotto-Dstny en 2026. Avec les résultats que tu as depuis plusieurs semaines, on aurait pu imaginer que tu franchisses le rubicon dès l’an prochain !
Là, ce sont les qualités de grimpeur qui parlent mais en cyclisme, il n’y a pas que des cols. Pour devenir un grand coureur, il faut être complet. Je dois encore apprendre d’autres choses, comme le fait d’être bien placé dans le peloton dans les moments clefs, de ne pas avoir peur en descente, etc. C’est sans doute mieux de rester en effet une année de plus avec la réserve pour continuer d’apprendre. Ça ne m’empêchera pas d’aller sur des Classe 1 pour m’habituer au milieu professionnel, petit à petit. C’est mieux que d’être plongé directement dans le monde du WorldTour. 



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