Victor Papon fixé sur septembre

Crédit photo Melvin Vieillescazes

Crédit photo Melvin Vieillescazes

Près de deux mois après son succès aux Boucles de la Charente-Maritime (lire ici), Victor Papon a retrouvé le chemin de la victoire, ce mardi soir, à l’occasion du Critérium Nocturne de Dole (voir classement). “J’ai pris du plaisir, ça a bien roulé, il y avait du monde. C’est une bonne chose, ça m’a permis de courir assez décontracté comme je le faisais il y a quelque temps“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire du Paris Cycliste Olympique qui a décidé le matin même de venir dans la sous-préfecture du Jura. “J’ai oublié mes chaussures de vélo et mon casque à Paris en rentrant à Langres lundi. Le lendemain matin, mon copain Alexandre Delassaux, qui a un magasin de vélo à côté de chez moi, m’a prêté le matériel. C’était la condition pour que je vienne ici. Il m’a d’ailleurs emmené avec Aurélien Philibert“.

Dès les premières rotations de la Nocturne de Dole, l’athlète de 23 ans a flairé le bon coup avec Lorenzo Marasco (Team N’side), Rémi Mermet (AC Bisontine), Bohémond Barrillot (SCO Dijon) et Louis Jeanney (VC Dolois). “Quand j’ai vu que c’est sorti au début, je me suis dit : « Ça ne va pas sortir sans moi » (sourire). J’ai attendu que ça parte au bout de 8 bornes pour ensuite faire le jump. Il y avait à peine une dizaine de secondes à boucher, j’ai mis un demi-tour à rentrer. On a très bien collaboré ensuite“. Le quintet a même pris un tour au peloton sur le circuit long d’1,2 kilomètre, avant de se disputer la victoire. “Ça a seulement commencé à s’attaquer à 8 tours de l’arrivée, mais ça s’entendait toujours plutôt bien. Dans le dernier virage aux 500 mètres, j’ai viré en 2e position dans la roue de Lorenzo Marasco qui était celui qui allait le plus vite dans les courbes. Je savais que ça pourrait me faire prendre de l’élan derrière. J’ai effectué un sprint décollé et à l’aspiration, je l’ai doublé avant la ligne. En sprint en petit comité, je me débrouille pas mal normalement, j’ai confirmé“.

« RÉCUPÉRER MA PLACE DE LEADER À LA COUPE DE FRANCE N1 »

Ce succès met du baume au cœur au Haut-Marnais après un week-end compliqué au Championnat de France à Saint-Martin-de-Landelles et à la Coupe de France N1, au Caux Tour. “Je suis passé complètement à travers au France. J’ai certes terminé 18e, mais je n’étais pas venu pour cette place. Sur la Coupe de France, j’ai eu des pépins mécaniques et je suis tombé. À 15 kilomètres de l’arrivée, il y a eu une grosse chute avec des gars de Bourg-en-Bresse qui tombent sur une petite route. Tous ceux devant sont passés, tandis que derrière on est restés bloqués. Les trois premiers se sont échappés là et on n’est jamais revenus. Ça m’a mis un coup derrière la tête, surtout que j’ai perdu ma place de leader au général individuel au profil de Florentin Lecamus-Lambert (voir classement). Mais je suis plutôt de nature optimiste, je regarde devant, c’est comme ça qu’il faut avancer“.

Victor Papon, qui vient de valider un master à l’école de commerce de Dijon et qui effectue une alternance jusqu’en octobre chez Debya, compte justement retrouver sa pole position à la Coupe de France N1 à l’issue de l’ultime acte, fin septembre, lors de la Classique Puisaye-Forterre. “Ce dimanche, je vais courir aux Boucles de l’Austreberthe avant de couper cinq jours puis reprendre au Tour des Deux-Sèvres où je rendrai la pareille pour les copains. En juillet, je ferai un gros bloc de préparation pour être d’attaque en septembre pour la dernière manche qui sera mon objectif principal afin de récupérer ma place de leader. Ce n’est pas très loin de chez moi, je vais aller repérer les routes. Au cours de ce mois de septembre, je pense aussi au Tour de Côte d’Or“. De bonnes performances pourraient concrétiser ses touches avec le monde pro. “J’ai déjà eu des contacts. Mon agent Joona Laukka s’occupe de moi pour l’année prochaine, je n’ai pas à m’en soucier. C’est à moi de marcher, de prouver que j’ai le niveau et ça se fera tout seul“, conclut le lauréat de la Gainsbarre.

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