Bourg-en-Bresse AC : Les bons débuts d'Huw Buck Jones

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Encore trop tendre en français, il n'a pas dit un mot autour du café et du briefing matinal, dans le petit village de Valtournenche au-dessus duquel les nuages ne s'étaient pas encore mis à pleurer. Sans doute déjà très concentré sur les heures de course à venir, c'est avec les jambes qu'il a fini par s'exprimer. Pour son premier rendez-vous en montagne en Europe, après sa 22e place vendredi (lire ici), Huw Buck Jones a obtenu un Top 10 lors de la dernière étape du Tour du Val d’Aoste (voir classements). "C’est correct sachant que c’est ma première épreuve avec de grosses montées. En Grande-Bretagne, il n’y a rien de tout ça. C’est une bonne expérience".

Voilà en effet une bonne occasion de se "jauger face aux meilleurs grimpeurs. Je sais sur quoi je dois m’améliorer et bosser lors des prochains entraînements. C’est un bon commencement, j’espère participer à d’autres courses escarpées", se réjouit au micro de DirectVelo le sociétaire de Bourg-en-Bresse AC, qui avait déjà eu l’occasion de monter une fois en compétition à près de 2000 mètres d’altitude au Mont Fuji, lors du Tour de Japon (2.1) en mai sous les couleurs de la Continentale britannique Saint-Piran.

LA BONNE ÉCHAPPÉE

Lors de cet ultime acte du Tour du Val d’Aoste, le Gallois de 20 ans a flairé le bon coup dans la premier court GPM de Paye (3,4 km à 7,4%), sans forcément le vouloir. "J’étais à l’avant. Au sommet, trois gars d’Alpecin-Deceuninck ont accéléré. Dans la descente, je devais être aux alentours de la dixième place. J’ai suivi tranquillement. Puis j’ai regardé derrière et j’ai vu qu’il n’y avait pas tout le peloton. Nous n’étions plus que 15-20 coureurs. Je pense qu’il y a eu une chute". Il a rapidement compris que l'échappée irait loin. "On allait vite à l’avant sur des routes étroites. C’était dur de revenir sur nous. Je me sentais bien et je me doutais que ça irait au bout". Dans le première longue ascension, le Col Saint-Pantaléon, il a laissé bosser les représentants de la formation belge. "Les Alpecin imprimaient un bon tempo, je n’ai pas eu grand-chose à faire".

Sous une pluie abondante, la descente n’a pas été de tout repos même si cette météo lui rappelait celle qu’il rencontre sur son île britannique. "Il y avait quelques passages dangereux. À un moment, ma roue arrière s’est bloquée", explique-t-il lorsqu'on lui demande s'il ne s'est pas fait de frayeur en descente dans ces conditions climatiques-là. "Il faisait un peu froid. Mais ça allait, j'ai l'habitude de ce temps. Je sais comment courir dans ces conditions et j’aime ça. J’ai aussi apprécié quand c’était sous le soleil ces quatre derniers jours", sourit Huw Buck Jones qui a gravi à sa main la dernière ascension vers la station de Breuil-Cervinia. "Il y a eu plusieurs attaques dont celle de Jarno Widar. Quand on est arrivé en altitude, je suis allé à mon propre rythme. Je me suis retrouvé dans un groupe de cinq". Dans un ultime effort, il est allé chercher ce Top 10 sur la ligne d’arrivée. "J’ai attaqué à 300-400 mètres de l’arrivée pour finir 8e". Un résultat encourageant sur lequel il va désormais pouvoir s'appuyer.  

 

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