Célia Le Mouël : « Il va falloir réfléchir »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Célia Le Mouël s’approche tout doucement de la fin de sa deuxième saison avec la formation St-Michel-Mavic Auber 93. Comme l’an passé, la Bretonne a disputé le Tour de France cet été. Pas rassasiée, elle enchaîne actuellement avec le Tour de l’Ardèche, où elle va tenter une nouvelle fois d’épauler au mieux sa leader Marion Bunel jusqu’à dimanche. Sans trop penser pour l’instant à la situation délicate de son équipe, qui pourrait la pousser à chercher une porte de sortie dans les semaines à venir. En espérant malgré tout que la situation se décante pour la structure de Stéphane Javalet. DirectVelo a fait le point avec l’athlète de 24 ans dans les rues de Bollène, à l’arrivée de la troisième étape du TCFIA.

DirectVelo : L’échappée est allée au bout, il y avait quelque chose à faire sur cette troisième journée de course ! 
Célia Le Mouël : Oui, c’est sûr. On était quand même dans les gros coups à chaque fois. Mais quand c’est parti à quatre, on n’y croyait pas trop. Personnellement, je pensais qu’on rentrerait, sachant qu’il y avait vent de face et que plusieurs équipes comme EF roulaient. Sur le papier, ce n’était pas le coup le plus intéressant et pourtant, c’est allé au bout. C’est dommage. C’était une opportunité, c’est sûr (voir classement). Cela dit, ce n’était pas l’étape qui nous convenait le mieux car on a une équipe avant tout de grimpeuses ici. La priorité reste le général avec Marion Bunel. L’étape reine sera samedi au Mont Lozère, c’est là qu’il faudra vraiment faire attention.

De ton côté, tu avais une belle opportunité mercredi sous la pluie de Mauves…
Il y a eu un bon écrémage mais j’étais beaucoup mieux que le premier jour. Enfin, disons que cette fois-ci j’étais à ma place. On avait quatre filles de l’équipe dans le premier groupe alors c’est dommage de ne pas faire mieux (9, 12 et 13, NDLR). On s’est un peu loupées dans le final mais on n’a pas souvent l’occasion de jouer la gagne alors c’est toujours compliqué à gérer. On n’a pas non plus une grande sprinteuse. Mais oui, ça me correspondait bien sur le papier. C’est comme ça, je suis déjà contente de retrouver une bonne forme.

« J’AI PRIS DE LA CAISSE SUR LE TOUR »

Plus généralement, où en es-tu physiquement à la sortie du Tour de France ?
Je commence à en ressentir les effets positifs. La semaine après le Tour a été très difficile. J’ai fait Plouay mais j’étais totalement vide. Il a fallu récupérer. J’ai retrouvé quelques sensations à l’entraînement la semaine dernière, même si ce n’était pas encore tout à fait ça. J’ai pris de la caisse sur le Tour.  Ici en Ardèche, je sens que ça va mieux. C’est presque dommage que ce soit la fin de saison (sourire). Il ne me restera certainement qu’Isbergues après ça. Quand ça roule vite et qu’il faut en remettre, je sens que je peux le faire. Ce Tour de France s’est couru encore plus vite que l’année dernière et pourtant, je me sentais mieux en fin de course, comparé à l’an passé (elle était échappée sur la dernière étape de l’Alpe d’Huez, NDLR). Je sentais que je récupérais mieux et j'ai même pu jouer avec les autres. C’est intéressant, j’ai passé un petit cap physique.

Comment vis-tu la situation actuelle de l’équipe, avec le retrait financier de Mavic et l’incertitude quant à la suite du projet de l’équipe ?
C’est indécis alors forcément, je regarde un peu à côté. Ça fait peur. Le plan initial était de monter en ProTeam avec l’équipe, ça fait vraiment envie. Ici en Ardèche, je reste concentrée sur la performance malgré tout, comme lors du Tour de France bien sûr. J’ai bien enchaîné, je n’ai pas eu trop le temps de penser à l’extra-sportif jusque-là. Mais forcément, il va falloir réfléchir à partir de la semaine prochaine. Ce n’est pas l’idéal de ne pas savoir de quoi l’avenir sera fait, j’espère que ça va aller pour l’équipe.  

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