Nicolas Vinokourov, de « la pure souffrance » à l’ambition au Mondial

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

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Nicolas Vinokourov a connu trois semaines très chargées en fin d'été. Alors qu’il n’avait pas encore participé à la moindre course WorldTour jusque-là dans sa carrière, le Kazakh résidant à Monaco a disputé - et terminé - le Tour d’Espagne. “Disputer sa première course de ce niveau directement sur un Grand Tour, c’est spécial. Mais ça l’a fait. C’était de la pure souffrance tous les jours car le WorldTour, c’est un niveau à part. Dans la première heure de course, si tu n’es pas bien, tu as la selle dans le cul et tu bouffes ta guidoline”, relate-t-il après coup auprès de DirectVelo. Malgré la difficulté de l’épreuve, il se satisfait d’avoir, forcément, passé un cap à cette occasion. “Au final, souffrir tous les jours m’a fait du bien. Je n’en retirerai que le meilleur. C’était le meilleur Grand Tour pour commencer. Sur certaines journées, j’étais dans les 30-40 meilleurs grimpeurs. Si je peux prendre des échappées l’année prochaine, je pourrai pourquoi pas jouer la gagne”, imagine-t-il en se projetant sur l’avenir.

En attendant, c’est du côté de Zurich qu’il est présent cette semaine pour y disputer les Championnats du Monde Espoirs. Lundi, il a terminé hors du Top 30 lors de l’épreuve chronométrée (voir classement). “J’avais des sensations moyennes, pas folles mais pas non plus dégeulasses. Je pense faire un bon chrono, à mon niveau. Il y a des phénomènes qui me mettent trois minutes, comme d’habitude, mais il n’y a aucun souci : je sais que je ne peux pas rivaliser face aux meilleurs rouleurs. Je me concentre surtout sur la course en ligne. Le chrono, c’était d'abord un déblocage. J’espérais un Top 20 voire un Top 15. Mais bon, les derniers l’ont fait sur le sec, c’est à mon désavantage”, regrette-t-il sans se chercher d’excuses pour autant.

Place désormais à la course en ligne, vendredi, où il sera ambitieux. “Je vais essayer d’accrocher les costauds le plus longtemps possible. La forme n’est pas si mauvaise après la Vuelta. J’aimerais décrocher un Top 10”. Le coureur de 22 ans, habituel sociétaire de la formation Astana, se dit “globalement satisfait” de sa première année avec la WorldTeam du pays. “J’ai pris de l’expérience au sein du peloton pro. J’ai réussi à gagner mon Championnat continental Espoir (au chrono, NDLR) mais aussi en Classe 2 (au Tour du Japon, NDLR). Je me sens de mieux en mieux en Classe 1 et en ProSeries, contrairement à avant. Si j’arrive à passer encore un autre cap l’an prochain, ça peut commencer à devenir intéressant”.

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