Amandine Fouquenet a beau être rentrée dans le Top 15 de la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross de Namur (voir classement), c'était la soupe à la grimace compte tenu de son début de course qui lui laissait espérer bien mieux. "Au premier tour j'ai été gênée par Lucinda (Brand), elle est tombée et ça m'a emmenée dans la chute". Si la Néerlandaise a vite redressé la barre pour finir 2e, la Bretonne a elle subi un nouveau coup d'arrêt. "Au tour d'après je tombe dans le dévers donc j'ai perdu beaucoup de places. Je suis vraiment déçue parce que j'avais de super bonnes sensations".

La coureuse d'Arkéa-B&B Hôtels sait très bien que Namur est un circuit référence, notamment dans la tête. "Sur une course comme ça, ça aurait fait du bien de marcher encore plus. Je fais 14e, mais je suis quasiment sûre que je pouvais rentrer dans les 10. J'avais de super jambes, j'ai réussi à accrocher les meilleures au départ. C'était ce que je voulais pour faire une très bonne place, mais c'est comme ça, le résultat n'est pas forcément là aujourd'hui", constate-t-elle. Aux portes du Top 10 à Anvers et à Dublin, Amandine Fouquenet confirme pourtant son bon début de Coupe du Monde. "L'année dernière j'avais du mal à rentrer dans le Top 15, au moins j'arrive à montrer que je suis régulière. Mais j'aurais bien voulu rentrer dans les 10".

« JE NE SUIS PAS RIDICULE AU NIVEAU INTERNATIONAL »

Après quinze jours de stage du côté de l'Espagne, l'ancienne Championne de France de la discipline n'a pas eu les jambes lourdes. "Je pense que j'ai bien récupéré, j'ai fait une bonne semaine la semaine dernière. Cette semaine, j'ai fait une bonne charge de travail mais j'ai plutôt bien récupéré en fin de semaine". Elle a encore de nombreuses occasions de faire son entrée dans le Top 10, puisqu'elle ne ratera qu'une manche durant l'hiver. "Je vais faire toutes les manches sauf Gavere. J'ai l'objectif du Championnat de France aussi". Une campagne qui passera bien sûr par Besançon. "On a envie de faire une bonne place à domicile".

Mais peu importe le lieu, Amandine Fouquenet veut au moins frapper fort une fois dans l'hiver. "Que ce soit en France ou à l'étranger, j'ai cet objectif de faire une bonne place un jour. Aujourd'hui, je suis déçue". Au moins, son niveau la rassure sur sa faculté à jouer face aux meilleures. Le choix de faire l'impasse sur la Coupe de France pour se frotter aux reines de la discipline a donc plutôt payé. "Je ne suis pas ridicule au niveau international, donc j'ai envie de me confronter au gratin mondial. J'aurais pu le montrer aujourd'hui, mais je suis à contretemps des meilleures. Parfois au départ, je suis gênée, mais ce n'est que partie remise".