Olivier Le Gac : « Je profite »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Olivier Le Gac connaît l’hôtel Sol y Mar et sa vue sur le rocher de Calpe comme sa poche. Le coureur de la Groupama-FDJ y descend au moins une fois par hiver avec son équipe pour préparer la saison suivante. “C’est un bonheur à chaque fois d'y revenir. On est toujours bien reçu. Les routes sont vraiment bien ici pour rouler. Habituellement, je m’entraîne dans le Finistère alors quand je viens dans le coin, c’est agréable. J’ai eu une petite fille au mois de juin, donc forcément, ça change des choses mais je sais que je ne serai pas coureur toute ma vie. J’ai la chance de faire ce boulot, je profite”, observe-t-il auprès de DirectVelo, installé dans un canapé de l’hôtel qui borde la Méditerranée.

« PRENDRE PLUS DE PLAISIR »

Passé pro pendant l’été 2014, le Finistérien débute sa douzième saison parmi l’élite mondiale. “Je n’ai pas vu les années passer. Ça va très vite… Quand tu es néo-pro, les anciens te disent que ça passe vite, tu te dis « ça fait vieux con » (sourire) mais finalement, il faut profiter de chaque instant et ne pas perdre de temps”. Il note un vrai changement avec une époque pourtant pas si lointaine. “Quand je suis passé, on nous disait de prendre notre temps pour savoir quel coureur tu étais. Il fallait prendre ses marques. C’était un peu le début de la transition avec des jeunes qui gagnent tout de suite. Maintenant, ils veulent tout casser et gagner directement. Ils savent ce qu’ils ont à faire en arrivant”.

Junior très prometteur, l’ancien Champion du Monde de la catégorie d'âge s’est mué depuis quelques années dans la peau d’un équipier. “Sinon, je ne serais plus là aujourd’hui”, dit-il humblement. Cette saison, il devrait avoir davantage sa chance avec un calendrier plus hexagonal. “L’idée est de pouvoir prendre plus de plaisir et être plus acteur qu’en WorldTour où c’est maintenant compliqué. J’ai l’impression de progresser et d'être meilleur chaque année, mais c’est très cadenassé”.

Il ne devrait ainsi participer à aucun Grand Tour cette année pour enchaîner les courses dans les périodes où se disputent les épreuves de trois semaines. “J’aime les Grands Tours et j’y retournerai mais pendant le Giro, il y a des courses qui me plaisent à la maison mais aussi les 4 Jours de Dunkerque. Ce sont des épreuves sympa, avec du mouvement et où il y a moyen de se faire plaisir et d’être acteur. Pendant la Vuelta, il y a le Tour du Limousin, Plouay ou le Binckbank Tour qui me donnent envie”.

« BIEN DANS CETTE ÉQUIPE »

Toujours aussi passionné, il aimerait poursuivre sa carrière au moins jusqu’à 35 ans. “Tant que je suis motivé à m’entraîner…”. L’envie reste forte chez le Breton qui fêtera ses 32 ans l’été prochain. Son hiver a été bon. “J’ai fait moins d’heures et plus de qualité que l’an passé où je pensais avoir fait mon meilleur hiver depuis mon passage chez les professionnels et finalement, je ne marchais pas mieux voire moins bien. J’avais fait un stage en altitude qu’on n’a pas reconduit cette année. On verra ce que ça donne… Je suis content de ma préparation”.

Le coureur entraîné par Nicolas Boisson continue à chercher des pistes pour toujours être meilleur. “Il n’y a pas le choix pour rester au niveau, il faut être au point sur l’entraînement ou la nutrition. L’équipe a toujours su progresser et évoluer là-dessus”. Avec la retraite de Matthieu Ladagnous et Thibaut Pinot fin 2023, il est depuis l’an passé le coureur avec le plus d’ancienneté au sein de la Groupama-FDJ. “Être toujours dans la même équipe après plus de dix ans, ça se fera de moins en moins”, pense-t-il.

Lui n’a jamais vraiment poussé pour aller voir ailleurs. “À un moment, j’ai étudié des pistes. J’étais intéressé pour partir à l’étranger et apprendre l’anglais, mais je n’ai jamais vraiment eu de projet concret. Je ne voulais pas non plus quitter l’équipe à tout prix. Depuis mon arrivée, je ne me suis jamais dit que l’équipe stagnait et que je pouvais trouver mieux ailleurs. Je suis bien dans cette équipe. Être heureux sur et en dehors du vélo, c’est le plus important”. Et c’est un Olivier Le Gac heureux et motivé qui s’apprête à lancer sa saison ce dimanche sur le GP La Marseillaise.

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